Coronavirus aux Etats-Unis : une étude suggère qu’il y aurait beaucoup plus d’infectés qu’on ne le pense

Après avoir mené des tests anticorps dans le comté de Santa Clara, en Californie, des épidémiologistes avancent que le nombre de personnes qui sont infectées par le Coronavirus COVID-19 est beaucoup plus important qu’on ne le croit.

En à peine quelques mois, le COVID-19 a infecté plus de 2,5 millions de personnes à travers le monde. Ce chiffre est déjà très lourd et pourtant, si l’on en croit de récentes études, il se pourrait que ce ne soit que le sommet de l’iceberg : le nombre d’infectés pourrait être beaucoup plus important qu’on ne le croit… aux Etats-Unis du moins.

L’étude a été menée par un groupe d’épidémiologistes américains. Dans un rapport publié le 17 avril 2020 dans la base de données de préimpression medrXiv, les chercheurs indiquent avoir réalisé des tests anticorps « anti-coronavirus » chez plus de 3 000 volontaires, habitant le comté de Santa Clara, en Californie.

Ils ont alors découvert qu’à l’époque où les autorités n’avaient signalé que 1 000 cas d’infections au Coronavirus dans le comté, c’était en fait 48 000 à 81 000 personnes qui étaient infectées, soit 50 à 85 fois plus que ce qui a été détecté.

Une étude qui divise les chercheurs

Pour de nombreux épidémiologistes, l’idée de mener une étude basée sur les anticorps est excellente. Ils estiment que la méthode devrait être déployée à travers les Etats-Unis pour aider à mieux anticiper la propagation par cas-contact du Coronavirus. Comme l’explique Krys Johnson, épidémiologiste à la Temple University de Philadelphie :

« Je pense que c’est un bon début pour commencer une enquête sérologique aux États-Unis et je suis d’accord que nous devrions étendre ces tests autant que possible afin que nous espérions pouvoir déterminer le niveau d’anticorps, le cas échéant, nécessaire pour maintenir l’immunité. »

Une approche qui souffre de certaines limites

Certains chercheurs restent cependant sceptiques quant à la réelle efficacité du test que les épidémiologistes de Santa Clara ont utilisé dans le cadre de leur étude. Interrogés par Live Science, ces chercheurs ont fait remarquer que les tests en question n’ont pas encore reçu l’approbation de la FDA (Food and Drug Administration) mais aussi parce que les chercheurs de Santa Clara ont admis avoir dû les « ajuster » avant de pouvoir les utiliser.

Les détracteurs de l’étude admettent ainsi que l’idée est bonne mais que les recherches devraient être effectuées avec des équipements et des bases de données plus fiables. Si le nombre actuel de personnes atteintes du Covid-19 ne reflète pas toujours la réalité, du moins sur le terrain, les scientifiques ne lésinent pas sur les efforts pour gagner en précision sur le sujet.

Photo d’illustration De William A. Morgan / Shutterstock
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Via
Livescience

Andy RAKOTONDRABE

Il n’y a pas de réussites faciles ni d’échecs définitifs.

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