D’après cette étude, nous vivons peut-être dans un univers qui ressemble à un trou noir

Une étude récemment parue dans la revue Physical Review Letters postule que l’univers principal pourrait s’être fractionné en de multiples bébés univers après le Big Bang. Ceux-ci auraient l’air d’un trou noir lorsqu’on les observe de l’extérieur.

Et si notre galaxie faisait partie d’un univers qui ressemble à un trou noir géant ? Voilà la piste qu’explore une équipe de scientifiques composée de chercheurs provenant de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) et du Kavli Institute for the Physics and Mathematics of the Universe (Kavli IPMU) au Japon.

En effet, ce groupe de recherche pense que certains trous noirs et la matière noire pourraient découler de structures qu’ils appellent « bébés univers ». L’astronome Alexander Kusenko et ses collaborateurs qui ont participé à l’étude, dont Misao Sasaki et Sunao Sugiyama, avancent que ces derniers sont apparus suite à une ramification de l’univers principal juste après le Big Bang.

À la recherche d’étranges possibilités cosmiques

Le papier que l’équipe a publié se focalise sur les trous noirs primordiaux, un type de trou noir hypothétique qui se serait formé à l’époque de l’univers primordial. Selon les théories populaires, à cette époque, le cosmos ne comportait ni étoile ni galaxie. En se penchant sur les trous noirs primordiaux, les astronomes espèrent ainsi en apprendre davantage sur l’enfance de l’univers et découvrir d’étranges possibilités cosmiques. Pour étudier ces objets théoriques, les physiciens se sont appuyés sur des données fournies par l’Hyper Suprime-Cam (HSC) du télescope Subaru installé à 4200 mètres d’altitude sur le mont Mauna Kea à Hawaï.

Des trous noirs ayant vu le jour grâce à des bébés univers ?

Le groupe s’est particulièrement intéressé à l’inflation cosmique. Pour rappel, il s’agit de la phase d’expansion rapide de l’univers après le Big Bang. Les scientifiques ont découvert grâce à leur calcul qu’au cours de cette période, le cosmos était suffisamment mûr pour créer des trous noirs primordiaux de diverses masses et donner naissance à la matière noire. Toutefois, leur publication mentionne qu’il est également possible que ces trous noirs aient émergé à partir de bébés univers, de petits univers qui se sont ramifiés à partir du principal.

D'après cette étude, nous vivons peut-être dans un univers qui ressemble à un trou noir
il est également possible que si les trous noirs primordiaux nous apparaissent comme des trous noirs… Crédit photo : Shutterstock / andrey_l

Des propriétés uniques

Les physiciens suggèrent que certains de ces bébés univers, notamment les plus grands, pourraient afficher des propriétés uniques. En raison de leur taille et leur masse conséquentes, la théorie de la relativité d’Albert Einstein laisse penser que les univers de ce type peuvent être perçus différemment par les observateurs. « Si vous étiez à l’intérieur, vous verriez un univers en expansion, alors que si vous étiez à l’extérieur, le bébé univers ressemblerait à un trou noir »...

Cette hypothèse sous-entend donc que notre univers, celui dans lequel se trouve notre galaxie, pourrait être un de ces petits univers qui se seraient détachés de l’univers principal. Une considération susceptible de remettre sur la table les discussions au sujet de la théorie des multivers. Dans l’espoir de trouver un jour un trou noir primordial, les chercheurs à l’origine de cette nouvelle publication continueront à scruter le ciel avec le télescope de l’observatoire de Mauna Kea.

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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