Les scientifiques viennent de faire une découverte essentielle sur la vie animale. Alors qu’ils pensaient qu’aucune vie marine n’était possible sous la calotte glaciaire de l’Antarctique, une découverte accidentelle semble vouloir leur prouver le contraire.
Une découverte qui va les pousser à comprendre comment des organismes vivants peuvent parvenir à se développer dans des environnements aussi hostiles que l’Antarctique. Mais cela prouve aussi que la Terre nous cache encore bien des mystères et que le travail scientifique ne manquera pas de sitôt ! Cette trouvaille inédite a été permise grâce à un forage de 900 m de profondeur ! Explications.
Des chercheurs du British Antarctic Survey publiaient il y a peu une étude dans la revue Frontiers in Marine Science. Cette étude porte sur un forage réalisé sur la plateforme de glace Filchner-Ronne épaisse de 900 mètres. Une caméra descendue dans le forage devait permettre d’étudier les boues des fonds marins.
«Nous nous attendions à récupérer une carotte de sédiments sous la banquise, c’est donc une petite surprise lorsque nous avons heurté le rocher et que nous avons vu sur la vidéo qu’il y avait des animaux qui y vivaient.» raconte Le Dr James Smith, géologue au BAS.
Mais cette caméra a capturé par hasard l’image d’un bloc rocheux sur lesquels différents « animaux » s’étaient fixés. Les chercheurs déclarent que 16 éponges ont pu être identifiées, mais que 22 autres individus ne le sont pas encore ! Ce serait la première fois qu’une forme de vie serait découverte sous la calotte glaciaire !
Un repas tous les 10 000 ans !
D’après Huw Griffiths, l’un des scientifiques, ces créatures n’auraient pas dû se trouver à cet endroit ! En effet, ces animaux filtreurs seraient des survivants transportés dans ces eaux par les nutriments. Le bloc rocheux se situe à plus de 260 km d’une « eau libre ». Quant à la potentielle nourriture, c’est à 600 km du point de forage qu’elle se trouve !
«Pour répondre à nos questions, nous devrons trouver un moyen de nous rapprocher de ces animaux et de leur environnement – et c’est sous 900 m de glace, à 260 km des navires où se trouvent nos laboratoires», précise Huw Griffiths.
Pourtant les animaux découverts sont bien vivants. Les chercheurs ne savent ni de quelles espèces il peut s’agit, ni comment elles se nourrissent. Cependant, ils savent que certaines éponges peuvent vivre plus de 10 000 ans et certaines d’entre elles ne se nourrissent qu’une fois par siècle !
Cette découverte primordiale pour la science, révèle que même dans les milieux les plus hostiles, une vie animale reste possible ! Tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir non ?