L’hypothèse d’une vie extraterrestre a inspiré l’Homme depuis longtemps. Aujourd’hui, des scientifiques réalisent des recherches pour découvrir les endroits du Système solaire présentant des conditions propices à la vie. Cette année, les résultats de deux études différentes ont montré qu’un satellite naturel de Jupiter, appelé « Europe », possède une source de carbone située sous sa croûte de glace d’eau. D’une part, l’équipe de Samatha Trumbo de l’Université Cornell et de Michaël Brown de l’Institut de technologies de Californie aurait trouvé des concentrations élevées de CO₂ dans une région d’Europe. La géologie récemment formée de cette zone aurait prouvé que cette matière provient de l’intérieur de cette lune galiléenne. D’autre part, l’équipe dirigée par Geronimo Villanueva du Goddard Space Flight de la Nasa a annoncé avoir identifié une source interne de CO₂. Ce satellite naturel représente-t-il donc un bon candidat pour accueillir des êtres vivants ? Découverte.
Un océan d’eau salée liquide sous la surface glacée d’une lune
Europe est l’une des quatre principales lunes de la planète Jupiter découvertes en 1610 par Galilée (les trois autres sont Io, Ganymède et Callisto). Des études précédentes ont démontré que ce satellite naturel dispose d’une croûte de glace d’eau sous laquelle s’étend un océan d’eau salée liquide avec un fond rocheux. Mais à cette époque, les scientifiques n’avaient pas encore précisé la présence de composés chimiques nécessaires à la vie. Récemment, en analysant les nouvelles données fournies par le JWST, l’équipe de Geronimo Villanueva affirme avoir détenu la preuve par l’observation que le CO₂ présent à la surface (avec un rapport isotopique 12C/13C) provient de l’intérieur de cette lune. Il est à noter que cet élément chimique est essentiel sur le plan biologique. En réponse à cette découverte, la Nasa prévoit d’y envoyer sa sonde Europa Clipper en octobre 2024 pour déterminer si les environnements y sont adaptés à la vie.
Sa surface est-elle connectée à son océan souterrain ?
L’autre étude menée par Samantha Trumbo et Michaël Brown est également basée sur les observations du JWST de la Nasa. En effet, la sonde Webb avait trouvé de grandes concentrations de dioxyde de carbone au niveau de Tara Regio, une région de la lune Europe. Surnommée « terrain chaotique », cette zone possède une géologie plus jeune par rapport à d’autres endroits.
Sa surface semble être perturbée par un échange de matière entre l’océan interne et la croûte de glace externe. En effet, l’analyse de cette équipe indique que ce CO₂ provient certainement de l’océan souterrain. Celui-ci n’a pas été transporté par des sources extérieures telles que des météorites. Samantha Trumbo a précisé que c’était aussi dans Tara Regio que du sel d’origine océanique a été découvert, d’après les observations antérieures du télescope spatial Hubble de la Nasa.
L’existence des panaches de matériaux volatils était-elle justifiée ?
Des observations du télescope spatial Hubble ont indiqué des détections provisoires de panaches en 2013, en 2016 et en 2017. Toutefois, jusqu’à présent, les scientifiques de la Nasa n’ont pas encore trouvé de preuves définitives. D’après l’équipe de Géronimo Villanueva, les nouvelles données du JWST n’ont pas montré une libération active de matière. Mais cela ne permet pas d’exclure complètement l’hypothèse sur la présence des panaches de matériaux volatils surgissant de la surface glacée d’Europe. Ces dernières pourraient être très variables et seulement visibles à certains moments. Plus d’informations : Webb Space Telescope
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