Des fragments d’une autre planète se cachent peut-être à l’intérieur de la Terre

Une autre planète se cache-t-elle sous la surface de la Terre ? C’est du moins ce que suggère une nouvelle étude évoquant la façon dont la Lune s’est formée.

Il y a une autre planète à l’intérieur de la Terre. Et c’est très gros. C’est en tout cas ce que théorise une équipe de scientifiques de l’université d’état de l’Arizona. Mais comment un tel objet aurait-il pu s’y retrouver coincé ? Cela a apparemment quelque chose à voir avec la Lune.

Selon la théorie actuelle la plus répandue sur la formation de notre satellite artificiel, une protoplanète connue sous le nom de Théia — en référence à Titaness, Déesse grecque mère des titans Helios et Selene — est entrée en collision avec la Terre il y a environ 4,5 milliards d’années. L’impact a projeté une énorme roche dans l’espace, formant plus tard notre lune.

Des fragments d’une autre planète dans le manteau de la Terre ?

Cette théorie, baptisée l’hypothèse de l’impact géant, a vu le jour dans les années 70 après que les missions Apollo aient révélé que la composition des roches lunaires n’était pas très différente de celle des roches terrestres. Certes, ce n’est qu’une simple hypothèse comme tant d’autres au sujet de la manière dont les autres planètes du système solaire se sont formées. Néanmoins, un nouveau rapport affirme que des fragments de Théia pourraient encore se trouver dans le manteau de notre planète.

Des couches aussi vastes qu’un continent

Comme nous l’apprend Sciencemag.org, ce rapport a été rédigé par Qian Yuan, un étudiant diplômé de l’université d’état de l’Arizona. Il a été présenté récemment dans le cadre de la 52e Conférence sur la science lunaire et planétaire. Yuan et ses collègues pensent que des restes de Théia se trouvent enfouis jusqu’à 1000 km de profondeur sous  le manteau de la planète bleue, entre l’Afrique de l’Ouest et l’océan Pacifique.

Des fragments d'une autre planète se cachent peut-être à l’intérieur de la Terre
Des fragments de Théia se trouvent enfouis jusqu’à 1000 km de profondeur sous  le manteau de la terre. Crédit photo : Shutterstock / Pavel Gabzdyl

Ces plaques, appelées « LLSVP » (pour large-low-shear-velocity province) ou les grandes provinces à faible vitesse de cisaillement, en français, s’étendent donc sur plusieurs milliers de kilomètres. Les chercheurs savent qu’elles sont là étant donné que les ondes sismiques des tremblements de terre ralentissent brusquement lorsqu’elles les traversent, suggérant que les couches sont plus denses et chimiquement différentes de la roche du manteau environnante.

Une taille comparable à la Terre ?

La théorie de l’impact géant évoque un impacteur de la taille de Mars, mais Yuan et ses collègues, dont l’astrophysicien Steven Desch, suggèrent que Théia avait une taille comparable à celle de la Terre. Selon cette nouvelle hypothèse, après la collision entre les deux planètes, des roches plus légères ont été projetées dans l’espace, formant finalement la lune, tandis que des matériaux plus lourds sont restés enfouis près du noyau de la Terre.

Pour l’heure, tout cela est de la pure théorie, mais les futures missions lunaires devraient permettre de comparer des échantillons du manteau lunaire aux LLSVP, ce qui pourrait éventuellement prouver l’exactitude de l’hypothèse formulée par Yuan et ses collaborateurs.

https://www.youtube.com/watch?v=B9Wybhlmtd0

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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