Les scientifiques travaillent d’arrache-pied afin de révolutionner le monde de l’informatique. Récemment, des chercheurs de l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni, ont publié dans la revue Nature Materials une étude dont les résultats sont particulièrement prometteurs. En effet, cette recherche pourrait un jour permettre de développer des ordinateurs plus respectueux de l’environnement et plus performants. L’équipe avance aussi la possibilité de concevoir des plateformes informatiques capables de traiter des données à la façon du cerveau humain. Concrètement, Hariom Jani, chercheur postdoctoral au département de physique d’Oxford, et ses collègues affirment avoir mis au point des tourbillons magnétiques permettant de transférer à des kilomètres de distance par seconde.
Un « nouveau paradigme informatique »
L’une des raisons qui ont poussé les chercheurs à développer leur technologie est le manque de rapidité et de puissance des ordinateurs actuels qui utilisent pour la plupart des composants à base de silicium. De ce fait, ces machines ne sont pas en mesure de soutenir l’évolution du monde de l’informatique. Hariom Jani fait notamment référence aux progrès de l’IA et des appareils autonomes. « Pour surmonter ces défis, il faudra un nouveau paradigme informatique utilisant des phénomènes physiques à la fois rapides et efficaces pour améliorer la technologie actuelle », a-t-il déclaré dans un communiqué. Cependant, au lieu de chercher à se passer totalement de l’architecture à base de silicium, ce qui impliquerait de longues années de travaux de recherche, les universitaires ont développé une approche compatible avec le silicium.
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Une technique d’imagerie sophistiquée
Les scientifiques ont fabriqué des membranes d’hématite cristallines ultra-fines. Outre le fait qu’elles sont faciles à transférer, celles-ci offrent les avantages des céramiques massives 3D et des matériaux 2D. Pour créer des tourbillons magnétiques, le groupe de recherche, qui comprenait également des chercheurs de l’Université nationale de Singapour et de la Swiss Light Source. Ce groupe a cultivé les membranes d’hématite de taille macroscopique sur un gabarit cristallin recouvert d’une couche spéciale de ciment baptisée « sacrificielle ». Pouvant se dissoudre dans l’eau, les membranes autonomes ont ensuite été transposées sur du silicium. Les chercheurs ont utilisé une nouvelle technique d’imagerie mettant en œuvre des rayons X polarisés linéairement pour observer les motifs magnétiques à l’intérieur des couches ultra-fines.
Vers un traitement plus rapide de l’information
Ce procédé a permis d’obtenir des membranes flexibles qui, contrairement à leurs homologues en céramique, « peuvent être tordues, pliées ou enroulées dans diverses formes sans se fracturer », explique le communiqué de presse. « Nous avons exploité cette nouvelle flexibilité pour concevoir des tourbillons magnétiques en trois dimensions, ce qui n’était pas possible auparavant », a déclaré le Dr Hariom Jani. Ces tourbillons magnétiques pourraient être intégrés aux systèmes informatiques pour permettre un traitement ultra-rapide de l’information. Bref, cette découverte ouvre la voie au développement d’appareils qui pourraient révolutionner l’univers de la technologie. En effet, ces dispositifs, inspirés des principes de fonctionnement du cerveau humain, promettent un avenir dans lequel les ordinateurs seront en mesure d’effectuer des calculs plus complexes de manière plus efficace et plus rapide tout en consommant moins d’énergie. Plus d’infos : nature.com. Que pensez-vous de ces recherches ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .