Le physicien théoricien a passé son enfance dans une famille juive ashkénaze laïque, mais cela n’empêchait pas le petit Einstein de s’impliquer dans la pratique religieuse. Son implication dans le judaïsme sera toutefois remise en cause à l’adolescence par sa passion grandissante pour le savoir.
Le garçon se consacre alors à la lecture d’ouvrages sur les sciences naturelles; il s’intéresse ensuite à la philosophie en lisant notamment les œuvres de Kant et de Hume. Einstein abandonne définitivement les écritures sacrées au profit de la littérature scientifique. Cela aura sans doute fait de lui le génie qu’il était de son vivant.
La mécanique quantique critiquée par Einstein
« Dieu ne joue pas aux dés avec l’Univers » peut être compris comme le pouvoir divin ne laisse aucune place au hasard. Le physicien théoricien critiquait plutôt la mécanique quantique. Einstein s’est écarté du judaïsme en ayant eu accès au savoir. Mais en aucun cas l’homme est devenu athéiste: sa conception de Dieu a seulement évolué.
La croyance du père de la relativité générale repose sur les lois mathématiques de la nature. Pour lui, Dieu est celui qui crée ces lois à la base de l’évolution de l’Univers. Les lois mathématiques de la nature ne se prêtent en aucun cas au hasard. Et c’est là que se posent les questions qui demeurent jusqu’aujourd’hui sans réponse à propos de la mécanique quantique.
Une théorie qui laisse trop de place aux probabilités
Cette branche de la physique théorique énonce l’existence de minuscules particules: ces dernières constituent un monde dont le hasard est le seul régisseur. La mécanique quantique repose davantage sur les probabilités que sur les certitudes. Le principe d’incertitude de Heisenberg en est l’exemple le plus concret: selon ce principe d’indétermination, la détermination de deux caractères physiques d’une même particule ne peut pas se faire de manière simultanée.
Einstein a évidemment réfuté ce principe d’incertitude. Le physicien théoricien estime qu’il est possible de trouver des lois mathématiques pour déterminer simultanément deux propriétés physiques d’une particule. « Dieu ne joue pas aux dés » signifie en réalité que la nature ne laisse aucune place à l’incertitude.
Et si Einstein avait tort ?
À ce jour, personne n’a encore réussi à vérifier les lois formulées par Einstein. Il subsiste une incompatibilité entre la mécanique quantique et les hypothèses majeures de la physique théorique. En effet, les énoncés de la mécanique quantique ne correspondent pas à la relativité générale du physicien théoricien. Toutefois, des expérimentations tendent à prouver la réalité de la mécanique quantique. Cela suggère ainsi qu’Einstein pouvait avoir tort de la remettre en cause.
Aujourd’hui, le débat est loin de prendre fin. De nombreux chercheurs soutiennent effectivement la thèse d’un Univers déterminé d’Einstein, tandis que d’autres penchent pour un aspect plutôt probabiliste.