Dans leur étude relayée par le site Science Alert, les chercheurs affirment que les testicules et le cerveau possèdent le nombre le plus important de protéines en commun, par rapport à d’autres organes. Auparavant, de précédentes recherches ont supposé que des liens existaient entre troubles cérébraux et dysfonctionnements sexuels, voire la qualité du sperme et l’intelligence.
Les chercheurs anglais et portugais ont fait la comparaison entre les protéines des cellules provenant de 33 types de tissus d’organes tels que les intestins, le cœur, le placenta et les ovaires. Suite aux différentes études réalisées, ils ont découvert que le cerveau et les testicules partagent 13 442 protéines en commun.
Des milliers de protéines en commun
L’étude liée à l’expression génique du cerveau et des testicules illustre que parmi tous les organes du corps, ils partagent le plus grand nombre de gênes. Ces protéines communes sont exploitées pour la communication entre les cellules et également dans le développement des organes.
En tenant compte de ces résultats, les chercheurs ont découvert l’étrange similarité entre les deux organes explique le site Fredzone. Tout comme les testicules, le cerveau est un gros consommateur d’énergie pour des processus assez complexes.
De nombreuses similarités
Par exemple, le cerveau nécessite de l’énergie pour la pensée tandis que les testicules en requièrent pour la production journalière d’innombrables spermatozoïdes. En outre, les deux organes renferment des cellules spécialisées en vue d’entretenir les cellules germinales présentes dans les testicules et les neurones dans le cerveau.
Même si les objectifs fonctionnels diffèrent considérablement, les neurones fonctionnent de façon semblable aux cellules des testicules. Et cela de bien des manières. Les deux types de cellules exercent l’exocytose, un processus de sécrétion de biomolécules des cellules vers leur environnement extérieur.
Grâce à ce mécanisme, les cellules du cerveau vont communiquer entre elles par neurotransmetteurs ou feront pousser les axones ou les fibres nerveuses. Dans le sperme, le même processus est utilisé afin de fusionner avec l’ovule puis le fertiliser.
Processus de spéciation
Comment se fait-il que tant de choses en commun existent entre des organes à priori différents ? Les chercheurs estiment que les deux organes présentent des ressemblances car le cerveau et les testicules sont tous concernés dans le processus de spéciation. Il s’agit du phénomène révolutionnaire aboutissant à la différenciation des espèces.
60 gènes environ sont évalués comme uniques à l’Homme, ce qui nous différencient des chimpanzés par exemple. Lesdits gènes contribuant à la définition de caractère phénotypique propre à l’humain tels que des capacités cognitives développées se retrouvent à un niveau élevé d’expression dans les testicules et dans le cortex cérébral.
Cette découverte n’insinue pas pour autant que les femmes seraient inférieures aux hommes en raison des similitudes entre testicules et cerveau humain. Car au final, cette étude révèlerait que les cerveaux des femmes, aussi, partageraient également des points communs avec les testicules…