Seulement 16 % des habitants de la planète sont gauchers, mais ils sont bien représentés parmi les personnages clés. Barack Obama, Bill Clinton et George H.W. Bush en constituent de parfaits exemples. Pendant une vingtaine d’années donc (depuis la fin des années 80), les États-Unis ont été dirigés par des gauchers.
Et dans d’autres domaines, de nombreux gauchers ont également réussi à bien s’illustrer. C’est le cas de Bill Gates, Steve Jobs, Nikola Tesla, James Baldwin, Leonardo Da Vinci, Jimi Hendrix ou encore Paul McCartney. Le simple fait de voir cette liste conduit certains à se dire qu’intellectuellement, les gauchers sont bien meilleurs.
Un avantage ou un inconvénient ?
Mais la science a voulu en avoir le cœur net. D’où la récente réalisation en Italie d’une étude sur les capacités mathématiques des élèves droitiers et gauchers. Cette étude a nécessité le recours à 2300 élèves âgés de 6 à 17 ans. Elle a permis de savoir qu’avec les problèmes mathématiques les plus faciles, il n’y a pas de grandes différences entre gauchers et droitiers.
Par contre, pour les problèmes plus complexes, les gauchers ont une capacité de résolution légèrement plus élevée. Cela peut être lié aux dimensions plus importantes de leur corps calleux, une hypothèse résultant d’une méta-analyse de 43 études datant de 1995. Les capacités spatiales des gauchers seraient en effet plus importantes grâce à une forte connexion entre leurs deux hémisphères cérébraux.
La conséquence d’une lésion cérébrale ?
Cette hypothèse ne permet toutefois pas de soutenir que la gaucherie ne peut être qu’un avantage. La particularité physique peut en effet également être le résultat d’une lésion cérébrale, l’hémisphère droit devant prendre le relais, car l’hémisphère gauche est endommagé. Une étude de 1985 l’a confirmé.
Celle-ci a permis de savoir qu’avec une telle lésion, une personne aura tendance à ne faire usage que de la partie droite de son cerveau. Les gauchers qui ont des difficultés d’apprentissage sont généralement ceux qui connaissent un tel problème.
Une autre manière de voir les gauchers
Tout ce qui vient d’être écrit permet ainsi de conclure qu’il ne faut pas mettre tous les gauchers dans le même panier. Ils sont actuellement bien heureux de savoir qu’ils sont vus de plus en plus positivement par le reste de la population.
En effet, à travers l’histoire, ils ont été au cœur d’un certain nombre de préjugés. J.W. Conway avait par exemple qualifié la gaucherie de maladie devant être prévenue ou corrigée à la manière du rachitisme et de la pneumonie.
Et même dans le langage que nous utilisons actuellement, il y a des preuves de l’existence de ces préjugés dans un passé pas très éloigné. Un « bras droit » est ainsi une personne de confiance, alors qu’il est mauvais d’obtenir « un compliment de gaucher ».
Le mot français « gauche » lui-même peut avoir le sens de « maladroit ». Heureusement que grâce aux personnalités citées en introduction, tous ces préjugés ne sont plus justifiés.
Bjr suis gauchère contrariée. Je comprends vite mais il faut m expliquer longtemps. Cela me pose des soucis car je fais sans cesse répéter. Ça m ennuie bcp