Des monuments très anciens comme le sanctuaire Göbleki Tepe témoignent du génie créatif des sociétés préhistoriques. En effet, ce site a été découvert en 1965 par l’archéologue allemand Klaus Schmidt. Puis, il a été étudié à partir de 1994. Il est classé Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2018. Ce trésor archéologique est situé dans la chaîne montagneuse de Germuş, en Anatolie du Sud-est, en Turquie. Il aurait été érigé entre 9 600 et 8 200 avant notre ère, à la fin du dernier âge glaciaire. Cette époque aurait été marquée par l’une des plus importantes transitions de l’histoire de l’humanité. Les populations auraient effectué leurs premières expériences agricoles en domestiquant des céréales sauvages et en les croisant. Ils auraient également commencé à pratiquer une religion d’un nouveau genre. À travers cet article, nous vous proposons de découvrir ce site monumental.
Une série de menhirs imposants et ornés de bas-reliefs
Bâti au sommet d’une crête de montagne calcaire, le sanctuaire Göbekli Tepe (colline ventrue) occupe un site de 9 ha et de 300 m de diamètre. Par ailleurs, il aurait été utilisé par une « amphictyonie », une sorte de ligue regroupant quelques communautés locales. Il est composé de structures monolithiques en forme de T, disposées en cercles. Ces étranges menhirs ou piliers en pierre calcaire s’élèvent jusqu’à 5,5 m de haut. Bien que les humains n’aient pas encore développé des outils en métal à cette époque, ils ont réussi à réaliser ce projet architectural monumental. Certains monolithes massifs constituent de surprenantes représentations des humains, avec des bas-reliefs montrant des mains, des pagnes, des ceintures, etc. Les autres piliers sont soigneusement sculptés d’animaux sauvages tels que des sangliers, des renards, des vautours, des lions et des scorpions.
Bien d’autres éléments architecturaux et artistiques surprenants
Sur le sanctuaire Göbleki Tepe, on trouve aussi des murs d’enceinte en pierre, interrompus à intervalles réguliers par des piliers moins hauts que ceux installés au centre du site. Plusieurs statues et figurines en pierre, ainsi que des œuvres parées de divers symboles et représentations artistiques y ont été fouillées. Ces découvertes démontrent que des artistes existent bel et bien dès la Préhistoire.
Ils se sont certainement inspirés de la nature, du paysage, des animaux sauvages et du mode de vie des communautés locales. Une équipe d’archéologues a, d’ailleurs, trouvé une statue de sanglier grandeur nature sur ce site préhistorique. Elle a été surprise par la découverte de résidus de pigments rouges, noirs et blancs à la surface de cet objet. Il s’agirait donc de la première « statue peinte » connue du Néolithique. Celle-ci a été placée sur un banc décoré de symboles et d’images.
L’utilisation des matériaux présents dans la nature
Les anciens bâtisseurs avaient exploité des ressources naturelles présentes dans l’environnement lors de la construction de ce site complexe. En effet, les pierres calcaires utilisées sur place étaient certainement puisées dans les montagnes environnantes. Sur sa page LinkedIn, Maxime Blondeau, cosmographe et entrepreneur, a notamment donné son avis sur cet ancien complexe architectural, en disant que la méthode employée à cette époque lointaine pourrait être à l’origine des dérèglements écologiques.
D’ailleurs, cela continue jusqu’à présent. L’exploitation des ressources naturelles telles que le sable et les graviers se poursuit dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Néanmoins, des chercheurs travaillent à développer des alternatives plus écologiques à ces matières premières non renouvelables. Pour avoir plus de détails sur Göbekli Tepe, Göbekli Tepe (Wikipédia). Que pensez-vous de cette découverte ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .