Située à environ 41 années-lumière, la planète GJ 1132 b fascine les scientifiques en raison de sa ressemblance avec la Terre. Sa masse est d’environ 1,6 fois celle de notre monde pour un rayon de 1,4 plus grand. L’exoplanète gravite autour d’une naine rouge 5 fois plus petite que notre Soleil et 200 fois moins lumineuse. Son nom découle de celui de son étoile hôte. En effet, cette dernière s’appelle GJ 1132 en référence au nom des astronomes allemands Wilhelm Gliese et Hartmut Jahreiß.
Une nouvelle atmosphère grâce à l’activité volcanique
Après avoir inspecté des photos prises par le télescope spatial Hubble, les astronomes de l’Agence spatiale américaine se sont rendus compte que GJ 1132 b avait probablement perdu son atmosphère dans un passé très lointain, mais s’en est procuré une autre en raison de l’activité volcanique.
« C’est super passionnant parce que nous pensons que l’atmosphère que nous voyons actuellement a été régénérée. Il pourrait donc s’agir d’une atmosphère secondaire », a déclaré dans un communiqué Raissa Estrela, co-auteur de l’étude et scientifique spécialiste des exoplanètes au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA.
En orbite proche de son étoile
Selon les chercheurs, cette atmosphère secondaire de GJ 1132 b est constituée d’hydrogène moléculaire, de cyanure d’hydrogène et de méthane. Ils évoquent également la présence d’une brume d’hydrogène qui fait penser au smog sur la planète bleue. Les astronomes pensent que celle-ci provient de l’hydrogène de l’atmosphère originelle.
Le gaz aurait été aspiré dans le manteau de magma fondu de l’exoplanète après qu’elle s’est réchauffée sous l’influence du rayonnement intense de son étoile hôte. Effectivement, GJ 1132 b orbite autour de cette dernière à une distance plus tôt faible, et ce, avec le même côté toujours face à l’astre lumineux.
Une croûte très fine
La façon dont GJ 1132 b gravite autour de GJ 1132 ressemble donc à la manière dont la Lune tourne autour de la Terre. Le temps de parcours de l’orbite est de 1,5 jour, soit un peu plus long que le temps que prend la planète bleue pour tourner sur elle-même. Par ailleurs, il s’avère que cette nouvelle planète étudiée par la NASA possède un âge plus ou moins identique à celui de la nôtre, entre 4,5 milliards et 5 milliards d’années.
Visiblement, la croûte de l’exoplanète est très fine. Raison pour laquelle sa surface est plane, et donc, dépourvue de reliefs. L’atmosphère étrange serait justement le fruit des gaz qui s’échappent de la roche fondue de la planète, lesquels se frayent un chemin à travers les fissures sur la fine croûte avant d’atteindre une certaine hauteur.