L’Univers regorge de nombreux mystères irrésolus… mais il arrive que certains secrets se dévoilent quand on s’y attend le moins ! En effet dernièrement, des chercheurs du Deutsches Elektronen-Synchrotron ont pu détecter ce qu’on appelle un neutrino. Il s’agit d’une « particule fantôme » qui proviendrait d’une étoile massacrée par un trou noir dans une galaxie lointaine.
On le sait tous, les trous noirs sont de véritables voraces qui dévorent impitoyablement tout ce qui s’approchent un peu trop près d’eux. Certains sont tellement massifs qu’ils sont carrément capables de déchiqueter une étoile en mille morceaux. Appelé « événement de rupture » (TDE), ce genre de cataclysme produit une quantité phénoménale d’énergie. Il arrive alors que des minuscules vestiges de cette fameuse énergie, des neutrinos ou particules fantômes, voyagent loin, très loin à travers plusieurs galaxies…
Les vestiges d’un « évènement de rupture »
Pour ce qui est de notre neutrino, il a été repéré et observé quelques mois après que des chercheurs aient découvert un TDE dans une galaxie lointaine durant lequel une étoile a été complètement réduite en miettes par un trou noir. Ils ont alors déduit que le neutrino devait sûrement être un vestige de ce cataclysme, car les deux phénomènes ont été détectés dans la même région du cosmos.
Cette nouvelle et passionnante étude a été publiée dans la revue Nature Astronomy. Pour les chercheurs qui sont dessus, il s’agit d’une observation aussi rare que fascinante : en effet, comme l’explique Robert Stein, auteur principal de l’étude : « les théoriciens avaient envisagé que certains neutrinos puissent provenir de TDE et ce que nous avons ici est la première preuve observationnelle appuyant cette affirmation ». Mais comment les scientifiques ont-ils pu déterminer la co-relation entre le neutrino et le TDE observé plus tôt ? Surtout que la particule en question a été observée environ 150 jours après le pic d’activité de l’évènement cataclysmique…
Une observation rare et fascinante…
Eh bien, un duo de scientifique de l’université d’Etat de l’Arizona, Walter Winter et Cecilia Lunardini, ont avancé une explication plausible au phénomène, notamment en ce qui concerne « la détection aussi tardive de la particule fantôme ». Ils ont expliqué que durant l’instant où l’étoile se fait réduire en miettes par le trou noir, d’énormes forces l’étirent, de manière à générer de puissants jets de matière. Il s’agit d’un phénomène monstre qui fait alors office de gigantesque accélérateur naturel de particules, dont les fameux neutrinos.
« Cela ferait des TDE une source importante de neutrinos et sous-entendrait que les évènements particulièrement brillants visibles dans les rayons X présentent un intérêt particulier et devraient être étudiés davantage », se sont enthousiasmés les deux chercheurs. Ils ont d’ailleurs hâte de poursuivre leurs recherches pour vérifier et/ou étoffer leur hypothèse.