On y vit peut-être depuis des millions d’années, mais la Terre reste encore pleine de mystères et de surprises pour l’Homme. Prenons l’âge de la croûte terrestre par exemple : eh bien, les scientifiques avaient toujours pensé que cette dernière était âgée d’environ 3 milliards d’années. Eh bien, elle serait en fait plus vieille si l’on en croit les résultats de nouvelles recherches.
Alors, combien de milliards d’années exactement ?
On le sait tous, la croûte terrestre est vraiment très vieille, mais les chercheurs n’auraient jamais pensés qu’elle serait en fait âgée de presque 4 milliards d’années… C’est ce qu’une équipe de scientifiques a dévoilé lors d’une conférence virtuelle qui s’est tenue le 26 avril dernier dans le cadre de l’Assemblée générale 2021 de l’Union européenne des géosciences (EGU). Les chercheurs sont parvenus à mettre au point une nouvelle méthode pour dater les anciens morceaux de croûte terrestre. Cela leur a permis de déterminer que cette dernière aurait au fait 3,7 milliards d’années et non trois comme l’ont démontré les estimations précédentes.
Comment calculer l’âge de la croûte terrestre…
Vous l’ignorez sans doute, mais à mesure qu’elle vieillit, la croûte terrestre déverse des nutriments dans l’océan. Eh bien, c’est en étudiant ces fameux nutriments, plus précisément en calculant leur âge, que les chercheurs sont parvenus à revoir celle de la croûte terrestre.
Ils se sont particulièrement intéressés aux minéraux de barytine qui se forment dans les fonds marins et y déversent des nutriments dans l’eau, dont le strontium. C’est en mesurant le rapport de deux isotopes de strontium que les chercheurs ont découvert que l’âge des minéraux allait en fait de 3,2 à 3,5 milliards d’années. Ils sont également parvenus à déterminer que les anciens continents ont commencé à déverser du strontium dans l’océan depuis au moins 3,7 milliards d’années.
Qu’est-ce que ça implique au juste ?
La croûte terrestre a donc presque 4 milliards d’années, et alors ? Certains pourraient se poser la question : eh bien ça changerait beaucoup de chose si l’on en croit Desiree Roerdink, géochimiste à l’Université de Bergen (Norvège). Dans un communiqué, cette dernière a parlé d’un « énorme » saut dans le temps. « Cela a des implications sur la façon dont nous pensons à la façon dont la vie a évolué », a-t-elle également indiqué avec enthousiasme. Il faut en effet savoir que certains des nutriments que la croûte terrestre déverse dans l’océan contribue à l’évolution de la vie dans les mers. Desiree Roerdink et ses collègues sont d’ores et déjà impatients de pousser leurs recherches encore plus loin pour en savoir plus sur tous les changements qu’implique cette découverte.