La découverte de mystérieuses et gigantesques structures sous la banquise de l’Antarctique

Les scientifiques ont étudié les entrailles d’une plateforme glaciaire de l’Antarctique à l’aide d’un robot sous-marin. Et ils ont fait une découverte surprenante.

Selon un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le niveau des océans s’est élevé plus rapidement depuis le XXe siècle. Une élévation plus importante qu’au cours de n’importe quel siècle précédent, au moins pendant les trois derniers millénaires. Les missions GRACE (Gravity Recovery And Climate Experiment) et GRACE-FO (GRACE-Follow on) de la NASA ont quant à elles permis d’évaluer qu’entre 2002 et 2023, l’Antarctique et le Groenland avaient perdu suffisamment de glace pour élever le niveau de la mer d’environ 1,2 millimètre par an. Alors que le monde tente par tous les moyens de lutter contre le réchauffement climatique, les études visant à déterminer l’impact de la fonte des glaces sur ce phénomène océanique se multiplient.

Voir la face cachée de l’Antarctique

En ce sens, une équipe de recherche internationale a déployé le submersible sans pilote « Ran » de l’Université de Göteborg sous la plateforme de glace de Dotson qui se trouve dans la partie occidentale de l’Antarctique. Cette barrière n’a pas été choisie par hasard. En effet, elle joue un rôle crucial dans le débat sur le changement climatique. À noter qu’une étude consacrée à cette recherche inédite qui a permis de voir la face cachée du « Continent Austral » a été publiée dans la revue Science Advances. Avec son sonar avancé, le robot sous-marin a passé 27 jours à explorer les entrailles de l’immense bloc large d’environ 50 km. L’engin aura parcouru au total près de 1000 km.

( A à C ) Les cartes multifaisceaux d'un mètre de la région occidentale (W1 à W3) montrent une topographie de glace lisse et érodée, ( D et E ) d'énigmatiques larmes en grappes et des fractures. L'écart de 45° par rapport à l'écoulement de l'eau des larmes est mis en évidence par la pente de la base de glace (D), et leur morphologie est représentée en trois dimensions (3D) à partir d'un point de vue au-dessus de la base de la plate-forme de glace (E). Les barres noires de (A) à (C) représentent 1 km et les cartes sont projetées dans la zone UTM 13S (WGS84 Datum).
( A à C ) Les cartes multifaisceaux d’un mètre de la région occidentale (W1 à W3) montrent une topographie de glace lisse et érodée, ( D et E ) d’énigmatiques larmes en grappes et des fractures. L’écart de 45° par rapport à l’écoulement de l’eau des larmes est mis en évidence par la pente de la base de glace (D), et leur morphologie est représentée en trois dimensions (3D) à partir d’un point de vue au-dessus de la base de la plate-forme de glace (E). Les barres noires de (A) à (C) représentent 1 km et les cartes sont projetées dans la zone UTM 13S (WGS84 Datum). Crédit photo : Anna Wåhlin and al.

Des cavités jamais explorées auparavant

Effectivement, comme les nombreuses structures glaciaires qui se trouvent près du pôle Sud de la Terre, la plateforme de Dotson flotte sur l’eau et comporte en dessous des cavités inexplorées. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le fond de ces larges étendues de glace est loin d’être plat. Le submersible Ran a donc été envoyé pour étudier l’une de ces cavités. Une exploration qui a permis aux scientifiques de découvrir de nouveaux éléments relatifs au relief ainsi qu’à la façon dont les glaciers de l’Antarctique fondent. Concrètement, l’équipe affirme avoir établi de nouveaux modèles de fonte pour ces derniers. Selon les résultats de l’enquête, les parties de la glace les plus exposées aux courants sous-marins sont celles qui fondent le plus rapidement.

Une trouvaille inattendue

Mais ce qui a le plus surpris les universitaires, c’est le fait que la base elle-même présentait des irrégularités ainsi que des formations semblables à des dunes de sable. Ils pensent que ces dernières pourraient avoir été façonnées par le flux d’eau engendré par la rotation de la Terre. Cette découverte sans précédent bouleverse les hypothèses antérieures sur la fonte des glaciers de l’Antarctique.

« En faisant naviguer le submersible dans la cavité, nous avons pu obtenir des cartes haute résolution du dessous de la glace. C’est un peu comme voir l’arrière de la Lune pour la première fois », a déclaré l’auteure principale Anna Wåhlin, professeure d’océanographie à l’Université de Göteborg. Malheureusement, le petit sous-marin sans équipage a disparu dans l’eau après seulement une plongée. Un évènement qui ne semble pas décourager les chercheurs qui envisagent de poursuivre leur projet d’exploration. Plus d’infos : science.org. Que pensez-vous de ces découvertes ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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gu.se
Source
science.org

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

2 commentaires

  1. La science c’est l’observation des faits et leur analyse, mais non la pensée magique « c’est sûrement dû à bla bla bla.. »
    On a à faire a des scientistes à l’ego démesurés qui veulent se mettre en avant

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