L’énergie est un enjeu majeur pour les années à venir : transports, bâtiments, développement durable, préservation de l’environnement au sens général, performances énergétiques et économies. Cet enjeu se renforce de plus en plus, notamment pour les pays grâce aux différents événements comme tout récemment la COP21 qui a eu lieu en France. Il est difficile de contenter tout le monde, mais il est plus que nécessaire d’agir pour vivre mieux. C’est un sujet que je connais quelque peu, travaillant dans la partie normative (les normes qualité, sécurité et environnement – principalement).
La remise en cause des énergies permet l’innovation : la recharge des véhicules électriques par la route
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Les entreprises sont également concernées avec la norme phare de l’organisme international de la normalisation (ISO) nommée sobrement ISO 50 001. Elle vise l’amélioration de la performance énergétique de toutes les organisations (entreprises, associations, groupes divers à but lucratif ou non).Pour être certifiée, l’organisation doit se conformer aux différentes exigences de la norme et s’engager. Sa mise en place nécessite une revue de ses activités (identifier) dans le cadre d’une revue énergétique basée sur les consommations de référence et c’est une source d’économie d’énergie potentielle (récupération d’énergie, limitation des pertes d’énergie, efficience des processus, etc.).Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, cette norme pourrait avoir un impact sur 60 % de la demande d’énergie mondiale. D’autre part, d’après l’Association Française de Normalisation, l’Union européenne incite les entreprises à mieux maîtriser leur consommation énergétique.
Pour cela, l’article 8 de la directive 2012/27/UE relative à l’efficacité énergétique oblige les grandes entreprises (plus de 250 employés et chiffre d’affaires supérieur à 50 M€ ou bilan financier supérieur à 43 M€) à réaliser un audit énergétique avant le 6 décembre 2015, puis à le renouveler tous les quatre ans (pour le maintien de la certification). Ces dispositions viennent d’être transposées en droit national au niveau législatif par l’article 40 de la loi n° 2013-649 du 16 juillet 2013 portant Diverses Dispositions d’Adaptation au Droit de l’Union Européenne dans le domaine du développement durable (Loi DDADUE).
Selon une étude de l’ADEME, les entreprises industrielles pourraient diminuer de 20 % leurs consommations énergétiques sans porter atteinte à leur rentabilité en optimisant leurs flux d’énergie et en évitant les gaspillages.
Dans l’article de L’Observatoire Énergies d’Entreprises, Alain Beuraud, chef de projet « Calcul Intensif » chez Météo-France a expliqué comment ils ont réussi à augmenter la puissance de calcul à un million de milliards d’opérations (un pétaflops) par seconde en 2014 en diminuant la facture électrique. Un challenge de poids pas évident à la base pour nous permettre de connaître l’ensemble des prévisions météo et de ne pas se faire tremper parce que l’on a oublié son parapluie !
Concrètement, les supercalculateurs ont été optimisé après une étude de fonctionnement :
Les processeurs Intel Xeon sont capables de réduire leur fréquence d’utilisation, notamment en périodes de synchronisation ou d’écriture de résultats (qui représentent une part importante de nos traitements), avec un bénéfice direct sur notre consommation énergétique.
Le refroidissement apporté au matériel a été réalisé de telle manière à être optimisé par une injection d’eau par système « direct liquid cooling » à 35°C au lieu de 18°C, permettant ainsi de réduire le nombre de groupe froid. Le système est également adaptable en cas de forte chaleur et la « chaleur fatale » ou déperdition de chaleur est réutilisée pour chauffer le bâtiment Clément Ader de l’Université de Toulouse (zone de Montaudran) abritant 200 personnes. Ces technologies ont permis de réduire la consommation énergétique de 30 % pour l’activité calcul.
L’Observatoire Énergies d’Entreprises propose aussi d’autres actualités sur la problématique énergétique ainsi qu’un agenda, des chiffres et des ateliers avec différents experts et chefs d’entreprises pour répondre à des questions d’actualité (innovation, ISO 50001, tarifs de l’électricité, etc.)
En 2011, nous avions évoqué le soft KAR Economie permettant de réduire à notre humble niveau nos dépenses énergétiques pour nos ordinateurs. D’après consoglobe, un simple mail avec une pièce jointe envoyé parcourt en moyenne 15 000 km entre son origine et sa destination et représente l’équivalent de l’éclairage d’une ampoule basse consommation de forte puissance pendant 1H, soit 24 watt/heure. Anecdotiquement, pendant les fêtes, nous avons installé les guirlandes luminescentes de notre sapin sur une prise avec minuteur de ce type. Elle nous a permis de profiter du sapin sans plus consommer d’énergie (bien que lorsque c’est branché ça consomme aussi). Une prise bien pratique pour éviter d’avoir des factures de dingue ou éventuellement un incendie si ça s’échauffe trop.
Il y a plein de manière d’agir pour l’environnement, la gestion de l’énergie à tout niveau est en passe de changer. Désormais, seul la volonté des acteurs pourra faire changer notre quotidien.