Lyon : selon cette théorie, les galeries souterraines « les arêtes de poisson » servaient à cacher le trésor des templiers

Jusqu’à présent, peu de choses ont été révélées sur ces arêtes de poisson. A quand datent-elles ? A quoi servaient-elles et à qui ? Autant de questions qui restent en suspens.

Avez-vous déjà entendu parler des « arêtes de poisson » ? Il n’est pas question ici de « squelette » de poissons mais d’un réseau de galeries souterraines de Lyon dont l’existence a été gardée secrète pendant des siècles et qui est actuellement interdit au public. L’interdit attire, n’est-ce pas ? Découvrons ensemble ce qui est dit et ce qui se dit sur ces mystérieuses galeries.

Les arêtes de poisson, également connues sous l’appellation de « réseau des Fantasques » ou « galeries souterraines de la balme Saint-Clair » sont un réseau de galeries souterraines se trouvant à Lyon dans le quartier de la Croix-Rousse. Elles sont composées d’une galerie principale, dénommée la colonne vertébrale, et d’une trentaine de galeries latérales appelées arêtes qui partent du Rhône et arrivent à la Rue Magneval.

Où se situent ces arêtes de poisson ?

Une autre galerie principale se trouve également à l’aplomb de la première mais ne desservent pas les arêtes. Par contre, on retrouve plus au nord d’autres galeries appelées des antennes – non munies de galeries latérales mais surplombées de salles voûtées – qui sont reliées aux arêtes de poisson par une galerie de liaison mesurant 123 mètres entre le puits de la rue Magneval et l’extrémité ouest de l’antenne sud, formant trois coudes successifs, nous rapporte Wikipedia.

A quoi ressemblent ces galeries ?

Les datations au carbone situent la construction de ces galeries à l’époque gallo-romaine. Toutefois, aucun texte antique ou médiéval y fait référence. En tout cas, un fontainier tombe sur ces arêtes de poisson en 1959 alors qu’il creusait la galerie d’alimentation de l’hôtel de Ville.

La galerie principale mesure 156 mètres de long et se situe à 25 mètres sous la surface. Les 16 galeries latérales mesurent chacune 30 mètres, lui donnant la forme d’arêtes de poissons. La seconde galerie sans arêtes latérales se trouve à 8 mètres sous la galerie principale.

Lyon : selon cette théorie, le réseau de galeries "les arêtes de poisson" aurait servi à cacher le trésor des templiers
Le seul puits intégralement conservé dans son état d’origine situé à l’angle de la rue Grognard et de la rue des Fantasques dans le réseau de galeries dit en « Arêtes de Poisson ». C’est par ce puits que le service de voirie de la ville de Lyon en fera la redécouverte en février 1959. Image prise depuis la « colonne supérieure » en direction de la surface le 17/06/2020 . Crédit photo :  ASM8086 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0

En tout, les galeries du réseau souterrain totalisent 1,4 kilomètres, 960 mètres pour les arêtes et 312 mètres pour les galeries principales. 16 puits menant à ces galeries ont également été recensés, ajoutant 480 mètres de longueur à ce réseau et les galeries font toutes, 2,2 mètres de haut et 1,9 mètres de large. Les tunnels furent endommagés lors de la construction du Tunnel de la Croix-Rousse. Finalement, ils furent interdits d’accès au public en 1989 jusqu’à aujourd’hui.

Les arêtes de poisson ont suscité la curiosité des lyonnais

Ces arêtes de poisson ont bien évidemment suscité l’intérêt du public ainsi que des médias, qui en ont fait des reportages, des articles et des conférences. Néanmoins, jusqu’ici, on ne sait toujours pas à qui servait ces tunnels et pour quoi ? Parmi toutes les théories échafaudées autour des arêtes de poisson de Lyon, deux théories se sont distinguées.

Lyon : selon cette théorie, le réseau de galeries "les arêtes de poisson" aurait servi à cacher le trésor des templiers
Creusement de l’extrémité d’une arête à la recherche d’un éventuel double fond. Crédit photo : Grégory Kerouac — Travail personnel, CC BY-SA 3.0

Le trésor caché des Templiers

La première théorie appartient à Walid Nazim, un écrivain lyonnais qui se consacre aux souterrains de Lyon depuis 2006. Selon lui, les arêtes de poisson datent du 8ème siècle et servaient d’entrepôt pour stocker le Trésor des Templiers. Le réseau de souterrains aurait été conçu par cet ordre religieux et militaires pour y cacher tous les joyaux et trésors rapportés de Terre sainte.

Plus tard, vers la fin du 13e siècle, c’est Guillaume de Beaujeu, le grand maître de l’Ordre de la franc-maçonnerie, qui détenaient la plus grande partie des terrains situés sur le plateau de la Croix-Rousse, juste au dessus du fameux labyrinthe, mais également des terres dans le Mâconnais, d’où proviennent les pierres rouges qui auraient servi pour la construction des parois des galeries.

Il explique également que les arêtes de poissons auraient été ensuite murées puis démurées, pour finalement être vidées de tout leur contenu. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette fascinante théorie, nous vous conseillons son excellent livre « L’énigme des arêtes de Poisson » dont nous avons suivi la conférence au Fort de Vaise.

Lyon : selon cette théorie, le réseau de galeries "les arêtes de poisson" aurait servi à cacher le trésor des templiers
Plan des arêtes de poisson

Des souterrains romains liés au sanctuaire des Trois Gaules

Une seconde théorie, émanant du réalisateur Georges Combe, soutient en revanche qu’il peut s’agir de souterrains romains liés au sanctuaire des Trois Gaules. En tout cas, l’étude archéologique de la ville a pu confirmer la date de construction à l’époque gallo-romaine et a même révélé que la construction n’avait pas été achevée. Mais quant à savoir à quoi servaient ces mystérieuses galeries, on ne le saura peut-être jamais.

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Arielle Lovasoa

Je me retrouve dans les mots de Françoise Giroud dans Lou: Histoire d'une femme libre: "C'est une fille irréductible qui n'en fait et n'en fera jamais qu'à sa tête, non pas par caprice mais par nature". A cela, j'ajouterai le sage conseil de Confucius, mon leitmotiv: "Si tu veux profiter de ta vie, apprends à profiter de ta simple journée"

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