Dans les années 60, les familles nombreuses étaient plus fréquentes qu’aujourd’hui ! Les conditions économiques et les évolutions du travail des femmes peuvent expliquer ce phénomène. Mais selon Shanna Swan, professeure de médecine environnementale à New York, les choix de vie et le mode économique actuel n’expliquent pas la perte de fécondité des humains.
Shanna Swan l’explique, elle, par la présence de plastiques et de produits chimiques dans notre quotidien. Cette étude alarme sur la surconsommation de plastique dans les pays industrialisés… Et affirme qu’en 2045, nous ne pourrons plus assurer la survie de l’espèce humaine par la procréation !
Pour étayer ses propos, Shanna Swan, publie en 2017 dans Human Reprodution, une étude qui alarme sur le taux de fécondité des hommes. En 40 ans, le nombre de spermatozoïdes des hommes occidentaux aurait chuté de plus de 50%. Dans un livre récemment publié, Count Down, elle explique que cette baisse hallucinante de la capacité à procréer ne serait pas juste un choix de vie ! Dire que les gens n’ont plus d’enfants parce qu’ils l’ont choisi n’est pas, selon elle, la seule raison. Pour elle, la cause est chimique explique le site The Guardian !
Une comparaison très parlante
En 1973, un homme possédait environ 99 millions de spermatozoïdes par ml de sperme. En 2011, ce taux n’était plus que de 47.1 millions ! Soit une baisse de 53,4% chez des hommes vivant dans des pays occidentaux (Australie, Europe, Amérique du Nord). « Le nombre de spermatozoïdes chez les hommes a diminué de plus de moitié au cours des 40 dernières années » précise The Guardian.
Toujours selon Shanna Swan, cette diminution s’expliquerait en partie par l’interférence des hormones sexuelles avec les produits chimiques. Elle pointe du doigt les phtalates, utilisés pour rendre le plastique plus souple. Et elle explique que ces phtalates font baisser la testostérone et donc diminuent le nombre de spermatozoïdes. Réduisant par la même occasion, la fertilité masculine. Et chez les femmes, ces phtalates provoqueraient une puberté précoce, des insuffisances ovariennes, des fausses couches ou des naissances prématurées.
Ses propositions
Swan prévoit donc que le monde sera infertile en 2045 mais elle propose également quelques pistes pour changer la donne ! «Les problèmes de reproduction ne peuvent pas durer plus longtemps sans menacer la survie humaine», explique Swan dans Count Down. Outre le fait que l’industrie chimique développe enfin de nouveaux produits non hormonaux à usage domestique. Elle estime que ne pas introduire de téflon, de BPA ou de phtalates dans l’alimentation des personnes en âge de procréer pourrait largement réduire le risque d’infertilité !
Une bonne nouvelle pour la planète…
Sans doute une excélente solution au probléme de surpopulation