Pourra-t-on un jour respirer sur la Lune ? C’est à cette question qu’a tenté de répondre l’équipe industrielle de l’Agence Spatiale Européenne lors d’un concours pour le meilleur dispositif d’extraction d’oxygène. L’ESA tente de concevoir la première charge utile expérimentale qui permettrait d’extraire l’oxygène qui se trouverait à la surface de la Lune. Il faut savoir que notre satellite naturel ne possède pas d’atmosphère, et donc, pas d’oxygène. Il est donc impossible pour un être vivant d’y respirer sans combinaison spatiale qui en assure l’apport. C’est un défi ambitieux pour l’équipe dirigée par Thales Alenia Space (Royaume-Uni). Les scientifiques doivent évaluer trois conceptions différentes et concurrentes: Redwire Space Europe, Open University et AVS, Metalysis. Explications.
Que devra faire l’équipe sélectionnée ?
Concrètement, cette équipe de l’ESA devra développer un petit équipement permettant de construire de plus grandes usines lunaires. Ces usines devront permettre, entre autres, d’extraire de l’air que les astronautes pourront respirer. Cette conception devra permettre l’extraction de 50 à 100 grammes d’oxygène du régolithe lunaire, soit environ 70% de l’oxygène total contenu dans la roche lunaire. L’équipement devra également apporter des précisions et des mesures des concentrations de gaz. Si le dispositif d’extraction d’oxygène venait à être conçu, il devrait alors collecter l’oxygène présent en 10 jours ! Il fonctionnerait sur l’énergie solaire, disponible une seule fois sur la lune par période de deux semaines. Les nuits lunaires et glaciales ne permettraient en effet pas d’engranger de l’oxygène, puisque le concept fonctionnerait avec le soleil !
Une invention qui pourrait tout changer
L’exploration lunaire se heurte au manque d’oxygène et selon David Binns, ingénieur système de l’ESA : « Pouvoir extraire l’oxygène de la roche lunaire, ainsi que des métaux utilisables, changera la donne pour l’exploration lunaire, permettant aux explorateurs internationaux de retourner sur la Lune pour » vivre de la terre « sans dépendre d’un approvisionnement terrestre long et coûteux. » Pour ce faire, la charge utile devra être compacte, capable de voler sur les atterrisseurs lunaires et de faible puissance. Elle devra notamment pouvoir atterrir sur l’alunisseur européen EL3.
Un test grandeur nature sera envisagé
Lorsque la charge utile initiale sera déterminée, un modèle grandeur nature devrait être envoyé aux alentours de 2030 pour tester le concept. Produire de l’oxygène et des métaux à partir de la roche lunaire a déjà fait l’objet de tests en laboratoire et a déjà prouvé son efficacité. Les échantillons de régolithe lunaire rapportés sur Terre ont confirmé la présence de 40 à 45 % d’oxygène, soit l’élément chimique le plus présent au regard de son poids. Mais la principale difficulté se trouve dans le fait que l’oxygène emprisonné dans la roche l’est sous forme d’oxydes, de minéraux ou de verre. L’oxygène doit donc être transformé avant de pouvoir être respiré. Il faudra par conséquent construire un système basé sur l’électrolyse, qui permettra de séparer le régolithe lunaire simulé en métaux et en oxygène. Pouvoir respirer sur la Lune permettrait donc de prévoir ses prochaines vacances dans un lieu inédit ! Mais finalement, au vu de l’état de délabrement de notre planète, ce n’est peut-être pas une très bonne idée…. Laissons peut-être la Lune aux astronautes pour en extraire des données scientifiques, elle ne s’en portera que mieux ! A méditer !
Pour Terraformer la lune ou mars il faudra trouver une famille de bactéries capable dans les conditions environnementales locales de s’adapter au milieu et synthétiser de l’oxygène à partir du milieu ambiant.
Pour Mars qui à une petite atmosphère du co2 et du méthane et une température plus compatible avec les bactéries ce sera plus facile.
Pour la lune il faudra aller sur place.
À suivre…