Selon les derniers chiffres communiqués par l’Organisation mondiale de la Santé, près de 118 millions de dons de sang sont collectés dans le monde. Cependant, avec la pandémie de Coronavirus, les donneurs de sang sont devenus plus rares, or, les approvisionnements ne peuvent tenir que six semaines maximum.
Des chercheurs de l’Université de Louisville, aux Etats-Unis, pourraient avoir trouvé la solution à ce problème : une nouvelle technique de lyophilisation qui permettrait de conserver le sang pendant plusieurs mois, voire des années.
Dans un article récemment publié dans la revue Biomicrofluidics, les chercheurs de l’Université de Louisville expliquent avoir mis au point une technique inédite pour déshydrater le sang et permettre un temps de conservation beaucoup plus long.
Rapporté par le site Digital Trend, le professeur Jonathan Kopechek, du Département de bio-ingénierie de l’université de Louisville et co-auteur des recherches a expliqué que la méthode que lui et ses collègues ont utilisée « est basée sur la méthode standard souvent utilisée pour produire des produits pharmaceutiques séchés, qui implique la congélation d’échantillons et l’évaporation de l’eau sous vide. » Les scientifiques utilisent cependant les ultrasons pour créer des pores dans les cellules sanguines et leur permettre d’y charger du tréhalose.
Comme l’explique le professeur Kopechek : « L’aspect unique de notre recherche est une nouvelle méthode pour charger un sucre protecteur appelé tréhalose dans les globules rouges afin que les cellules puissent survivre au processus de lyophilisation. » Pour rappel, le tréhalose est un conservateur utilisé dans certains produits alimentaires (glaçage, beignet…).
Une technique prometteuse mais encore à peaufiner
Si la méthode a déjà pu être testée avec succès, les recherches ne sont pas encore tout à fait au point pour l’instant. « Il reste encore du travail à faire avant que cette technique puisse être utilisée pour produire du sang séché à des fins cliniques. » a déclaré le professeur Kopechek.
« Nous travaillons à intensifier le processus pour produire de plus grandes quantités de sang séché et nous effectuons des tests supplémentaires pour caractériser la fonction et la qualité des cellules après le traitement. »
A terme, les chercheurs espèrent pouvoir proposer leur nouvelle technique de lyophilisation comme technologie de conservation dans les banques de sang. Grâce à leur trouvaille, il y aura de moins en moins de pénurie de sang, ce qui va accessoirement sauver beaucoup de vies.