La théorie de la simulation de Nick Bostrom a beaucoup fait parler d’elle ces derniers temps. Récemment encore, nous avons publié l’article « selon cette théorie, nous vivons peut-être dans une auto-simulation générée par notre propre pensée » dans lequel nous parlions d’un concept qui va encore plus loin.
En effet, celui-ci suggère que tout ce qui se trouve dans notre environnement fait partie d’une auto-simulation créée et gérée par notre propre pensée, un peu comme un rêve dans notre tête. Maintenant, des physiciens théoriciens rattachés à Microsoft soutiennent l’hypothèse de la simulation informatique en avançant que l’univers dans son ensemble est un algorithme d’apprentissage automatique.
Des lois qui changent avec le temps
Intitulé « The autodidactic universe », le papier paru récemment sur arXiv compte un peu moins de 90 pages et présente des arguments plutôt convaincants pour un article qui n’a pas encore été validé par la communauté scientifique.
Les chercheurs derrière la publication soutiennent que les lois qui régissent l’univers sont un système d’apprentissage évolutif. Ils pensent donc que comme les humains, l’immense structure dans laquelle se trouvent les planètes, les étoiles et les galaxies, pour ne citer qu’elles, est un ordinateur qui se perpétue à travers une série de lois qui changent avec le temps.
Des algorithmes fonctionnant sous la forme d’opérations d’apprentissage
Comme le souligne thenextweb et futurism, cette nouvelle publication propose des idées comparables à celles d’une recherche effectuée par le physicien Vitaly Vanchurin qui fait valoir que l’univers est un vaste réseau de neurones.
À la différence, l’équipe de Microsoft pense que plutôt que d’exister dans un état solide, tout ce qui se trouve dans le cosmos forme une sorte de programme informatique basé sur des algorithmes fonctionnant sous la forme d’opérations d’apprentissage. En ce qui concerne l’idée que le système est en constante évolution, cela voudrait dire que même les lois de la physique sont susceptibles d’évoluer au fil du temps.
Comme des mèmes
Ce que nous considérons actuellement comme les lois de la physique pourrait alors avoir fonctionné de manière totalement différente dans le passé de l’univers tout en étant susceptible de changer dans le futur. Et peut-être que tout n’a pas commencé par le Big Bang, mais par une simple interaction entre des particules.
En outre, les chercheurs comparent cette hypothèse de l’univers en perpétuelle évolution et qui apprend par lui-même à la façon dont les mèmes affectent notre quotidien. « L’exemple des mèmes dans les structures sociales humaines montre qu’un système d’apprentissage qui n’est pas limité par la “survie brute” peut parfois être dominé par les “effets de réseau économique” dans l’auto-référence », indique le rapport. Bien évidemment, ce ne sont que des spéculations, mais l’équipe décrit son travail comme étant une introduction à une théorie plus vaste.