Les trous noirs font partie des structures les plus mystérieuses du Cosmos. Récemment encore, des astronomes de l’Institut Astrophysique de Paris (IAP) ont même publié un rapport révélant la découverte d’une forte concentration de petits trous noirs au sein de l’amas globulaire NGC 6397.
Finalement, l’Univers pourrait donc regorger d’une quantité de trous noirs bien plus importante qu’on ne le pensait. Ce qui importe maintenant, c’est de savoir si nous pourrions un jour pénétrer ces corps complexes afin de les analyser. Pour répondre à cette question, les physiciens Leo Rodriguez et Shanshan Rodriguez ont publié un article dans Bigthink.com.
Des corps célestes complexes
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de noter qu’il existe plusieurs sortes de trous noirs. La différence réside principalement au niveau de la taille, et donc, de la masse. Certains trous noirs peuvent aussi être chargés électriquement, alors que d’autres tournent aussi vite que la vitesse de la lumière.
Dans le cadre de leur discussion, les deux physiciens ont uniquement considéré les trous noirs qui ne tournent pas (électriquement neutres et issus de réactions thermonucléaires d’étoiles) et ceux considérés comme supermassifs en raison de leur masse qui représente plusieurs millions, voire des milliards, de fois celle du Soleil.
L’horizon des évènements, le point de non-retour
Il faut savoir qu’en plus de leur différence de masse, ces deux types de trous noirs diffèrent également par la distance de leur centre par rapport à leur « horizon des événements », ce dernier étant considéré comme le point de non-retour. Autrement dit, tout ce qui rôde autour de ce point sera dévoré et disparaitra à jamais de l’Univers.
À l’horizon des évènements, la gravité du trou noir est si puissante qu’aucune force mécanique ne peut s’y comparer. Même la lumière ne peut pas s’y échapper. La taille radiale de l’horizon des événements dépend de la masse du trou noir. Elle détermine la chance de survie d’une personne si elle tombe dans un trou noir.
Une attraction gravitationnelle phénoménale
Du coup, une personne pénétrant un trou noir stellaire (de petite taille) se rapprochera beaucoup plus du centre avant de franchir l’horizon des événements, par opposition à une chute dans un trou noir supermassif. La force d’attraction serait alors si massive que la différence de facteur entre la tête et les orteils pourrait atteindre les 1000 milliards. Si la personne tombe les pieds en premier, elle subirait en conséquence une « spaghettification », ce qui signifie que la chance de survie est de zéro.
Par contre, si la personne tombe dans un trou noir supermassif, elle atteindrait l’horizon des événements beaucoup plus loin de la source de l’attraction gravitationnelle. Résultat, la différence d’attraction gravitationnelle entre la tête et les orteils est quasi nulle. La personne pourrait donc survivre.
Le problème est que la plupart des trous noirs de l’Univers sont entourés de disques de matière chauds composés de gaz et de débris de planètes ou d’étoiles. Difficile de rester en vie dans un tel environnement… D’ailleurs, même si on parvient à entrer au cœur de l’objet, on ne pourra jamais envoyer des informations sur les découvertes qu’on a effectuées étant donné que rien ne peut échapper à l’attraction gravitationnelle. A ce sujet, la NASA a réalisé un mignon court métrage qui vous donne les précautions d’usage et un guide si vous souhaitez visiter un trou noir…