Un humain pourrait-il s’aventurer dans un trou noir ?

Les trous noirs ne sont pas appelés « monstres cosmiques » pour rien. Mais pourrions-nous un jour entrer dans un objet de ce type pour l’étudier ?

Les trous noirs font partie des structures les plus mystérieuses du Cosmos. Récemment encore, des astronomes de l’Institut Astrophysique de Paris (IAP) ont même publié un rapport révélant la découverte d’une forte concentration de petits trous noirs au sein de l’amas globulaire NGC 6397.

Finalement, l’Univers pourrait donc regorger d’une quantité de trous noirs bien plus importante qu’on ne le pensait. Ce qui importe maintenant, c’est de savoir si nous pourrions un jour pénétrer ces corps complexes afin de les analyser. Pour répondre à cette question, les physiciens Leo Rodriguez et Shanshan Rodriguez ont publié un article dans Bigthink.com.

Des corps célestes complexes

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de noter qu’il existe plusieurs sortes de trous noirs. La différence réside principalement au niveau de la taille, et donc, de la masse. Certains trous noirs peuvent aussi être chargés électriquement, alors que d’autres tournent aussi vite que la vitesse de la lumière.

Dans le cadre de leur discussion, les deux physiciens ont uniquement considéré les trous noirs qui ne tournent pas (électriquement neutres et issus de réactions thermonucléaires d’étoiles) et ceux considérés comme supermassifs en raison de leur masse qui représente plusieurs millions, voire des milliards, de fois celle du Soleil.

L’horizon des évènements, le point de non-retour

Il faut savoir qu’en plus de leur différence de masse, ces deux types de trous noirs diffèrent également par la distance de leur centre par rapport à leur « horizon des événements », ce dernier étant considéré comme le point de non-retour. Autrement dit, tout ce qui rôde autour de ce point sera dévoré et disparaitra à jamais de l’Univers.

Un humain pourrait-il s’aventurer dans un trou noir ?
Trou noir supermassif au centre de la galaxie, singularité gravitationnelle, illustration 3D. Crédit photo : Shutterstock / Jurik Peter

À l’horizon des évènements, la gravité du trou noir est si puissante qu’aucune force mécanique ne peut s’y comparer. Même la lumière ne peut pas s’y échapper. La taille radiale de l’horizon des événements dépend de la masse du trou noir. Elle détermine la chance de survie d’une personne si elle tombe dans un trou noir.

Une attraction gravitationnelle phénoménale

Du coup, une personne pénétrant un trou noir stellaire (de petite taille) se rapprochera beaucoup plus du centre avant de franchir l’horizon des événements, par opposition à une chute dans un trou noir supermassif. La force d’attraction serait alors si massive que la différence de facteur entre la tête et les orteils pourrait atteindre les 1000 milliards. Si la personne tombe les pieds en premier, elle subirait en conséquence une « spaghettification », ce qui signifie que la chance de survie est de zéro.

Par contre, si la personne tombe dans un trou noir supermassif, elle atteindrait l’horizon des événements beaucoup plus loin de la source de l’attraction gravitationnelle. Résultat, la différence d’attraction gravitationnelle entre la tête et les orteils est quasi nulle. La personne pourrait donc survivre.

Le problème est que la plupart des trous noirs de l’Univers sont entourés de disques de matière chauds composés de gaz et de débris de planètes ou d’étoiles. Difficile de rester en vie dans un tel environnement… D’ailleurs, même si on parvient à entrer au cœur de l’objet, on ne pourra jamais envoyer des informations sur les découvertes qu’on a effectuées étant donné que rien ne peut échapper à l’attraction gravitationnelle. A ce sujet, la NASA a réalisé un mignon court métrage qui vous donne les précautions d’usage et un guide si vous souhaitez visiter un trou noir

Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page