Sommes-nous seuls dans l’Univers ? Voilà sans aucun doute une question que nous nous posons souvent. Bien que personne n’ait réussi jusqu’ici à y répondre clairement, une chose est sûre : nous sommes loin d’avoir percé tous les mystères de tout ce qui existe dans le Cosmos.
Pourtant, les découvertes effectuées ces dernières années sur les planètes les plus proches de la Terre, dans le système solaire externe et au-delà, semblent indiquer la possibilité que d’autres mondes puissent héberger des organismes vivants, allant des bactéries à des civilisations technologiquement avancées. Afin d’augmenter nos chances de tomber sur des créatures non-terriennes, le lauréat du prix Nobel de Physique 2004, Franck Wilczek, propose alors deux nouvelles méthodes de recherche.
Des méthodes moins efficaces ?
En effet, nos techniques actuelles de recherche de vies extraterrestres reposent essentiellement sur l’écoute de signaux radio provenant de l’espace. Parfois, nous en émettons aussi afin de signaler notre présence dans l’Univers. Rappelons que jusqu’à présent, nous avons déjà repéré près de 4000 exoplanètes.
Le recours à l’intelligence artificielle devrait d’ailleurs bientôt augmenter ce nombre de manière conséquente. Mais Franck Wilczek estime qu’il y a un bémol dans l’approche que nous mettons actuellement en œuvre. À ce propos, le physicien a eu un entretien avec le Wall Street Journal. Il en a profité pour partager quelques conseils qui pourraient aider les scientifiques à améliorer les programmes de recherche de vie extraterrestre.
La composition de l’atmosphère
Parmi les nouvelles méthodes préconisées par le lauréat du prix Nobel de physique 2004, l’une consiste à étudier la chimie de l’atmosphère d’une planète. Les gaz autour de celle-ci peuvent effectivement être affectés par ses habitants.
Selon Wilczek, ce concept est très important dans la mesure où l’atmosphère pourrait être « affectée par des processus biologiques, un peu comme la façon dont la photosynthèse sur Terre produit presque tout l’oxygène de notre planète. » De plus, une civilisation extraterrestre avancée pourrait coloniser d’autres planètes, transformant leurs atmosphères pour pouvoir y vivre confortablement.
La température planétaire
Outre la composition de l’air, la température est un autre critère important, estime Franck Wilczek. En plus de la chaleur naturelle, une civilisation technologiquement avancée pourrait créer un effet de serre pour augmenter, ou au contraire réduire la température d’une planète, afin de la rendre plus habitable et, éventuellement, garder l’eau à l’état liquide.
Des températures inhabituellement élevées peuvent également expliquer l’utilisation par une civilisation extraterrestre de sources d’énergie artificielles comme la fission ou la fusion nucléaire. D’après Wilczek, l’analyse des anomalies de température des exoplanètes pourrait nous aider à détecter plus facilement des extraterrestres.