Le 26 Avril 1986, nous connaissions la plus grande catastrophe nucléaire de tous les temps : Tchernobyl ! En Ukraine, l’un des réacteurs explosait à la suite d’erreurs humaines et de conceptions ! Des millions de personnes furent impactées directement par le nuage radioactif. Les habitants de la ville de Prypiat en périphérie de Tchernobyl furent contraints de tout quitter, à la seconde même ! Cette ville alors inconnue devînt le centre du monde et de ses inquiétudes.
Aujourd’hui Tchernobyl se décline en voyage Urbex pour les amateurs de photographie du genre. Un Urbex autorisé et très encadré. Mais depuis 2019, c’est aussi le nom d’une série diffusée sur M6 depuis peu. Et cette série fait un tabac, mais relate-t-elle vraiment la vérité de ce qu’il s’y est passé ? Caricatural pour les russes, plutôt réalistes pour certains, les avis divergent !
Une série réaliste ?
Malgré l’Arche de Tchernobyl, ce sarcophage géant qui recouvre le réacteur nucléaire, il semblerait que la radioactivité augmente encore ! Des particules radioactives enfouies sous les décombres entreraient à nouveau en action.
La série Chernobyl revient donc sur cette catastrophe sans précédent et tente de reconstituer ce terrible jour du 26 avril 1986. La série se veut informative, puisque le téléspectateur peut y suivre différents points de vue. Ceux des scientifiques, des habitants rescapés de la ville de Prypiat ou encore d’ingénieurs de la centrale nucléaire.
Craig Mazin, créateur de la série n’a de cesse de rappeler que son œuvre se veut une reconstitution authentique de ce drame ! Certains dialogues ou scènes sont même tirés de témoignages tirés de La Supplication de Svetlana Alexievitch, un livre de prépas scientifiques sur la catastrophe ! D’ailleurs de nombreux médias russes ont jugé que l’histoire était fidèle à la réalité.
Ou pas ?
Les médias russes, un peu plus proche du pouvoir et de Poutine, eux, ont jugé la série « caricaturale » ! Rien d’étonnant lorsque l’on connaît les suspicions concernant d’éventuels tests de réacteurs sans mise en garde ! Anatoli Diatlov, chef de projet ce jour-là a d’ailleurs été jugé, « en 1987, coupable de « gestion criminelle d’une activité potentiellement explosive » et écope de dix ans de prison ».
« Peu de temps avant son décès, il dénonce les autorités soviétiques chargées du nucléaire et déclare que le réacteur n°4 n’aurait pas dû être en service, qu’ils n’avaient pas la documentation nécessaire concernant ce réacteur et que l’explosion était inévitable. » raconte sa fiche Wikipedia.
Une autre voix dissidente s’élève contre la série, celle de Michael Shellenberger, un écologiste pro-nucléaire. Il explique que la description de radiations comme un phénomène contagieux, comme un virus. Il estime que le sensationnalisme de la série ne relate pas la réalité du terrain. En clair, des éléments authentiques auraient été modifiés pour ajouter un contenu dramatique à la série. Enfin le rôle de certains pays dans la catastrophe serait minimisé dans la série.