1er mai : attention, la cueillette du muguet est soumise à des règles très strictes

Entre tradition et législation, la cueillette du muguet le 1ᵉʳ mai est une pratique encadrée par des règles précises. Découvrons-les ensemble.

Nous sommes le 1ᵉʳ mai, jour férié au cours duquel nous offrons cette magnifique fleur à clochettes qu’est le muguet. Du côté historique de ce jour férié, c’est peut-être un peu moins glorieux puisqu’il a été décrété par le Maréchal Pétain en 1941 alors que la France était sous le régime de Vichy. Ce jour férié disparaît en 1946 à la Libération, puis est définitivement réintroduit en 1948 par les autorités françaises. Et, il est de tradition d’acheter le muguet à des vendeurs de rue, parfois des enfants, qui voient là un moyen de se faire un peu d’argent de poche. La cueillette et la vente de muguet sauvage sont autorisées, mais attention, elles sont aussi réglementées. Quelles sont ces règles ? Je vous explique tout immédiatement.

Une règlementation à respecter

Si vous projetez une petite balade en forêt ce 1ᵉʳ mai, à la recherche de quelques brins, deux cas de figure se profilent :

  • La forêt est une propriété privée, vous devriez normalement posséder l’autorisation du propriétaire de ce lieu. Dans les forêts privées, vous disposez d’un « droit de passage », ou d’un « droit de promenade », mais aucun droit quant à la cueillette de fruits ou de fleurs.
  • La forêt est un bois appartenant aux autorités publiques, et est donc régie par l’ONF, vous avez en conséquence le droit de cueillir du muguet, mais en petite quantité. L’ONF tolère une cueillette à caractère familiale.

Attention, dans certains départements, le muguet sauvage est une espèce protégée, il est en conclusion strictement interdit de le cueillir.

Le jour de la fête du travail, offrir du muguet est une tradition.
Le jour de la fête du travail, offrir du muguet est une tradition. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Jusqu’à 300 000 d’amende €

Si un arrêté préfectoral réglemente la cueillette du muguet, il vaut mieux s’y tenir, car l’amende pourrait vous coûter très cher. En effet, selon l’article L415-3 du Code de l’Environnement, ces quelques brins de muguets pourraient vous coûter la modique somme de 150 000 € voire 300 000 € si vous récidivez. De plus, vous pourriez écoper d’une peine de prison de trois ans. Des sanctions qui peuvent sembler disproportionnées, mais qui sont en vigueur, pour protéger la biodiversité et éviter que le muguet disparaisse irrévocablement de nos forêts.

Une quantité limitée

Là encore, l’ONF veille à éviter l’arrachage sauvage et la cueillette à outrance de cette fleur du bonheur ! En termes de quantité, vous avez le droit de cueillir de 10 à 15 tiges de clochettes par personne. Si vous vous faites prendre la main dans le sac avec une grosse brassée de muguet, il pourrait vous en coûter une amende de 135 €. Pour cueillir le muguet, munissez-vous d’un sécateur ou d’une petite paire de ciseaux pour sectionner la tige. Ne l’arrachez pas, le bulbe redonnera chaque année de nouvelles fleurs.

La cueillette du muguet est réglementé.
La cueillette du muguet est réglementée. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Ai-je le droit de vendre les fleurs cueillies ?

Eh oui, c’est la seule fois dans l’année, où vous pouvez installer une table devant votre porte pour vendre votre muguet. Là encore attention, il ne s’agit pas de vendre n’importe quoi, vous n’êtes pas un professionnel ! Vous pouvez donc vendre votre cueillette dans les conditions suivantes :

  • Pas de fleurs emballées dans de jolis papiers, les fleuristes sont là pour cela !
  • Pas de fleurs accompagnant vos brins de muguet (rose, tulipe, etc), même si ces fleurs proviennent de votre jardin.

Enfin, et c’est assez logique, vous n’avez pas le droit de vous installer à proximité d’un fleuriste, qui pourrait vous accuser de concurrence déloyale ! Renseignez-vous toujours en mairie, certaines peuvent avoir pris des arrêtés pour interdire la vente du muguet dans certaines rues, par exemple. Ces conseils vous ont-ils été utiles ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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