L’Australie, le Chili et la Chine restent aujourd’hui les plus grands producteurs de lithium au monde. En 2020, ils ont produit 86 % de ce métal indispensable à la fabrication des batteries de voitures électriques, selon des chiffres publiés sur Visual Capitalist. Dans le but de réduire leur dépendance de ces grands producteurs, certains pays tels que la France ou les États-Unis, recherchent continuellement des sources permettant d’extraire du lithium en grande quantité.
Dans l’Hexagone, le gisement lithinifère de Beauvoir dans l’Allier, par exemple, permettrait de produire environ 34 000 tonnes de ce métal alcalin par an. Par ailleurs, dans le pays de l’Oncle Sam, de nombreuses sources font l’objet d’études, parmi lesquelles nous pouvons citer les eaux usées issues de puits de gaz situés en Pennsylvanie. Selon des chercheurs de l’Université de Pittsburgh, ces déchets pourraient contenir suffisamment de lithium pour répondre à une grande partie des besoins du pays.
Une source de lithium découverte grâce à une réglementation
La source de lithium en Pennsylvanie a été découverte un peu par hasard par les chercheurs de l’Université de Pittsburgh. En effet, les entreprises exploitant des puits de gaz ont l’obligation de réaliser des analyses des eaux usées issues des opérations de fractures hydrauliques et de déclarer la présence d’un certain nombre de substances, dont ce métal alcalin. À la suite de l’étude réalisée dans les schistes de Marcellus, situés dans le bassin des Appalaches, l’équipe de scientifiques a découvert une forte teneur en lithium dans les eaux usées provenant des puits. Selon Justin Mackey, un chercheur au National Energy Technology Laboratory, la présence de ce métal et celle d’autres minéraux ont déjà été identifiées lors d’une autre analyse de l’eau recyclée issue du gisement. Toutefois, les chercheurs n’avaient pas suffisamment de données à leur disposition pour déterminer leur quantité.
Une source pouvant couvrir 40 % des besoins du pays
D’après les résultats de l’analyse réalisée par les chercheurs de l’Université de Pittsburgh, les eaux usées des puits de gaz de schiste de Marcellus contiendraient suffisamment de lithium pour satisfaire jusqu’à 40 % des besoins des États-Unis. Cependant, pour atteindre ce taux particulièrement élevé, nous devons extraire 100 % du métal alcalin des déchets. Actuellement, les techniques utilisées par les chercheurs pour l’extraction du lithium présent dans l’eau ont une efficacité de plus de 90 %. Ce qui est tout à fait correct et répondrait à plus de 30 % de la demande du pays. À noter que ce métal est classé parmi les « minéraux » critiques par l’US Geological Survey et le Gouvernement souhaite que le lithium utilisé sur le sol américain provienne essentiellement de sources locales, d’ici à 2030.
L’analyse de l’impact environnemental
Pour exploiter le lithium dans les eaux usées issues des puits de gaz de schiste de Marcellus, les chercheurs doivent effectuer un certain nombre d’étapes. Dans un premier temps, nous devons procéder à l’évaluation de l’impact environnemental lié à l’extraction du métal. Ensuite, une usine pilote doit être mis en place, afin de développer et de tester des techniques permettant d’extraire le lithium des déchets provenant du gisement. Concernant l’exploitation des eaux usées des schistes de Marcellus, Justin Macky a déclaré qu’en développant les meilleures méthodes d’extraction, il est possible de les transformer en quelque chose de plus précieux. Que pensez-vous de cette découverte ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .