« 40 % des besoins du pays », la découverte improbable d’un gigantesque gisement de lithium aux États-Unis

Des chercheurs de l’Université de Pittsburgh ont découvert une grande quantité de lithium pouvant satisfaire entre 30 % et 40 % des besoins des États-Unis, dans les eaux usées provenant du gisement de gaz de schiste de Marcellus, en Pennsylvanie.

L’Australie, le Chili et la Chine restent aujourd’hui les plus grands producteurs de lithium au monde. En 2020, ils ont produit 86 % de ce métal indispensable à la fabrication des batteries de voitures électriques, selon des chiffres publiés sur Visual Capitalist. Dans le but de réduire leur dépendance de ces grands producteurs, certains pays tels que la France ou les États-Unis, recherchent continuellement des sources permettant d’extraire du lithium en grande quantité.

Dans l’Hexagone, le gisement lithinifère de Beauvoir dans l’Allier, par exemple, permettrait de produire environ 34 000 tonnes de ce métal alcalin par an. Par ailleurs, dans le pays de l’Oncle Sam, de nombreuses sources font l’objet d’études, parmi lesquelles nous pouvons citer les eaux usées issues de puits de gaz situés en Pennsylvanie. Selon des chercheurs de l’Université de Pittsburgh, ces déchets pourraient contenir suffisamment de lithium pour répondre à une grande partie des besoins du pays.

Carte de la zone d'étude montrant l'étendue des schistes de Marcellus.
Carte de la zone d’étude montrant l’étendue des schistes de Marcellus. Crédit image : Nature

Une source de lithium découverte grâce à une réglementation

La source de lithium en Pennsylvanie a été découverte un peu par hasard par les chercheurs de l’Université de Pittsburgh. En effet, les entreprises exploitant des puits de gaz ont l’obligation de réaliser des analyses des eaux usées issues des opérations de fractures hydrauliques et de déclarer la présence d’un certain nombre de substances, dont ce métal alcalin. À la suite de l’étude réalisée dans les schistes de Marcellus, situés dans le bassin des Appalaches, l’équipe de scientifiques a découvert une forte teneur en lithium dans les eaux usées provenant des puits. Selon Justin Mackey, un chercheur au National Energy Technology Laboratory, la présence de ce métal et celle d’autres minéraux ont déjà été identifiées lors d’une autre analyse de l’eau recyclée issue du gisement. Toutefois, les chercheurs n’avaient pas suffisamment de données à leur disposition pour déterminer leur quantité.

La découverte de lithium dans les eaux usées des puits de gaz de schiste de Marcellus.
La découverte de lithium dans les eaux usées des puits de gaz de schiste de Marcellus. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Une source pouvant couvrir 40 % des besoins du pays

D’après les résultats de l’analyse réalisée par les chercheurs de l’Université de Pittsburgh, les eaux usées des puits de gaz de schiste de Marcellus contiendraient suffisamment de lithium pour satisfaire jusqu’à 40 % des besoins des États-Unis. Cependant, pour atteindre ce taux particulièrement élevé, nous devons extraire 100 % du métal alcalin des déchets. Actuellement, les techniques utilisées par les chercheurs pour l’extraction du lithium présent dans l’eau ont une efficacité de plus de 90 %. Ce qui est tout à fait correct et répondrait à plus de 30 % de la demande du pays. À noter que ce métal est classé parmi les « minéraux » critiques par l’US Geological Survey et le Gouvernement souhaite que le lithium utilisé sur le sol américain provienne essentiellement de sources locales, d’ici à 2030.

L’analyse de l’impact environnemental

Pour exploiter le lithium dans les eaux usées issues des puits de gaz de schiste de Marcellus, les chercheurs doivent effectuer un certain nombre d’étapes. Dans un premier temps, nous devons procéder à l’évaluation de l’impact environnemental lié à l’extraction du métal. Ensuite, une usine pilote doit être mis en place, afin de développer et de tester des techniques permettant d’extraire le lithium des déchets provenant du gisement. Concernant l’exploitation des eaux usées des schistes de Marcellus, Justin Macky a déclaré qu’en développant les meilleures méthodes d’extraction, il est possible de les transformer en quelque chose de plus précieux. Que pensez-vous de cette découverte ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Via
nature.comvisualcapitalist.com
Source
pitt.edu

Raharisoa Saholy Tiana

Je m’appelle Tiana et je suis journaliste professionnelle. J’ai une affinité particulière pour les sujets d’actualités et sur tout ce qui a trait à l’environnement, à l’innovation et au lifestyle. Depuis plusieurs années, j’ai couvert un large éventail de sujets liés entre autres aux questions environnementales et aux nouvelles technologies. Chez Neozone, j’interviens pour vous faire découvrir ces sujets fascinants, qui peuvent apporter de grands changements dans la société et qui méritent d’être mis en lumière. De nature curieuse et créative, j’ai toujours voulu devenir une journaliste web francophone. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en droit privé à l'université d’Antananarivo, j’ai décidé de me former aux métiers de la rédaction. J’ai commencé dans une agence web locale, avant de me lancer dans le « freelancing ». Cela fait plus de 10 ans que j’évolue dans ce secteur, en collaborant notamment avec de nombreuses agences et sites internationaux. Cette citation de Léon Trotsky m’inspire et me motive au quotidien : « La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. »

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