En Italie et en Suisse, depuis une dizaine d’années, un insecte fait des ravages ! Lui, c’est le Popillia Japonica, plus communément appelé le scarabée japonais, présent en Suisse depuis 2017, et en Italie depuis 2014. Grand dévastateur de vignes, de pommiers, de maïs, ou de gazon, il n’a pas encore été aperçu en France. Une bonne nouvelle, certes, mais sa prolifération a incité la région frontalière de la Suisse, la Bourgogne-Franche-Comté, a une surveillance de ce ravageur. Les habitants ou les gens de passage dans cette région sont donc invités à signaler son éventuelle présence. Mais, pourquoi le scarabée japonais est-il une menace pour la biodiversité ? Comment le reconnaître, et le signaler ? Et, comment fonctionne ce nouveau piège sélectif ? Je vais tout vous expliquer.
Un piège innovant et écologique
Aditya Prabhu et son camarade James Duquette ont conçu un piège innovant pour lutter contre les scarabées japonais, nuisibles aux arbres fruitiers. Ce piège circulaire à double filet utilise des phéromones pour attirer les scarabées, explique le site StarTribune. Une fois qu’ils marchent sur le filet, recouvert d’un insecticide sans danger pour les humains et les animaux domestiques, les insectes se paralysent et tombent dans un second filet. Ce système résout le problème des pièges traditionnels qui débordent rapidement, car il n’est pas nécessaire de les vider aussi souvent.
Des surfaces « Bait and Kill » (appâter et tuer)
Alure LLC a développé une approche unique pour lutter contre les scarabées japonais. Au lieu de répandre des pesticides nocifs sur les plantes et les cultures plusieurs fois par an, mettant en danger les pollinisateurs et la santé de vos produits, le piège attire les insectes et les tue à son contact. Leur start-up, Alure LLC, a déjà obtenu plus de 8 000 $ (NDLR : 7 250 €) de financement pour développer cette solution écologique et pratique pour les jardiniers et agriculteurs. Ce piège arrivera peut-être en France, qui sait ?
Comment reconnaître le scarabée japonais et le signaler ?
Le 20 juin dernier, des scarabées japonais (Popillia Japonica) ont été détectés en Suisse, dans un piège à la frontière entre Bâle-Campagne et Bâle-Ville. Un second foyer a été découvert à 3,5 km de la frontière française lors de la surveillance menée par les autorités suisses., indique la préfecture de Bourgogne-Franche-Comté. D’après les autorités Suisses, ce scarabée aurait la fâcheuse tendance à se multiplier rapidement. La région exhorte donc les habitants à surveiller leurs jardins, pour éviter une invasion destructrice. Cette mesure concerne de ce fait les habitants des départements suivants :
- Côte-d’Or
- Doubs
- Haute-Saône
- Jura
- Nièvre
- Saône-et-Loire
- Territoire de Belfort
- Yonne
Bien entendu, la vigilance doit être plus marquée sur les départements frontaliers de la Suisse : le Doubs, le Jura et le Territoire de Belfort. Le scarabée japonais est évidemment un insecte à carapace. Cependant, il diffère du scarabée commun, car il possède des « touffes de soies blanches sur le pourtour de l’abdomen ». C’est la seule manière de le reconnaître ! Si vous en apercevez, il faut le photographier, puis le signaler sur alerte-vegetaux-sral.draaf-bourgogne-franche-comté@agriculture.gouv.fr ou compléter un formulaire en ligne sur ce lien ou encore téléphoner au 03 39 59 40 95 aux heures de bureau.
Pourquoi est-il une menace pour la biodiversité ?
Le plus grand danger du scarabée japonais vient de ses larves, qui s’attaquent voracement aux racines du gazon et du maïs. Les adultes, eux, ravagent les arbres fruitiers, en dévorant le feuillage, ainsi que le gazon et le maïs. La région Bourgogne-Franche-Comté a déjà installé une trentaine de pièges à scarabée japonais, le long des axes routiers, des aéroports ou des voies ferrées assurant les liaisons entre l’Italie, la Suisse et le nord de l’Europe. D’après les spécialistes, pour le moment, les prédateurs naturels et les insecticides permettraient d’éliminer les quelques individus qui pourraient s’être immiscés chez nous ! En attendant, en cas de doute, il vaut mieux tenir que guérir, on sait ce que cela a donné avec le frelon asiatique, désormais inarrêtable !
Et, vous ? Avez-vous déjà rencontré un scarabée japonais lors d’un voyage en Suisse ou en Italie ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .