
Ah Elon Musk, rien que d’écrire son nom me donne de l’urticaire ! Certains le considèrent comme un génie visionnaire, d’autres comme un personnage fantasque, déconnecté de la réalité ! Depuis quelques mois et son soutien sans faille à Donald Trump, président des États-Unis, largement controversé à l’International, sa réputation en a pris un sacré coup ! D’ailleurs, pas plus tard que le 2 avril, et selon le Huffington Post, Trump annonce « déjà » le départ de Musk de son gouvernement ! Après la chute des ventes des voitures Tesla, c’est au tour des batteries résidentielles d’être boudées.
En effet, la Tesla Powerwall 3, batterie résidentielle solaire dernier cri vendue à un prix compétitif (aux alentours de 9 000 € avec installation), avait tout pour séduire les foyers équipés de panneaux solaires : design, performances, compatibilité, et même un onduleur intégré pour simplifier la vie des installateurs. Résultat : des installateurs qui masquent les photos de Powerwall sur leur site, et des consommateurs qui, malgré un prix plus élevé, préfèrent payer plus… pour éviter Tesla. Décryptage.
Elon Musk, plus clivant que jamais
Il fut un temps où Elon Musk était vu comme un visionnaire, un génie un peu fou, l’homme qui allait nous envoyer sur Mars et verdir nos toitures. Aujourd’hui, son image publique est loin d’être aussi brillante. Son implication dans le controversé Department of Government Efficiency (DOGE) sous le gouvernement de Trump, ajoutée à des gestes et propos pour le moins discutables, a provoqué un véritable ras-le-bol chez de nombreux consommateurs. Résultat : selon Roth Capital Partners, de 20 à 60 % des clients refuseraient désormais un Powerwall 3 simplement à cause de l’image de son créateur. Les installateurs solaires constatent même une baisse de moitié de leurs ventes Tesla depuis les dernières élections.
Quand la batterie la moins chère devient la moins désirée.
Et, pourtant, techniquement parlant, le Powerwall 3 avait tout pour plaire. C’est l’une des batteries domestiques les plus abordables du marché, avec un onduleur intégré (donc moins de matériel à acheter et à installer), une capacité solide et une compatibilité avec la majorité des installations solaires. Bref, un bon rapport qualité-prix. Mais, face à la grogne, même les installateurs s’en détournent, quitte à proposer des alternatives comme FranklinWH ou Enphase, parfois 2 000 € plus chères. Une responsable du site EnergySage confie recevoir chaque jour des appels et des e-mails de clients spécifiquement en quête d’alternatives à Tesla. L’ironie ? Ces concurrents, plus coûteux, mais plus discrets, profitent pleinement de l’effet Musk… sans rien faire.
L’image de marque, un élément aussi précieux que le lithium
À défaut de dysfonctionnements techniques ou de mauvaises performances, c’est l’image même de Tesla qui érode la confiance. Sur le papier, la Powerwall 3 reste un produit fiable, performant et bien positionné sur le marché. Mais, pour certains, acheter un produit Tesla, c’est envoyer un message politique. Résultat : des installateurs modifient leurs offres, suppriment les logos et photos de la marque sur leurs supports de communication, et préfèrent rediriger leurs clients vers des fabricants plus « neutres ».
Et vous, seriez-vous prêt à installer une Tesla Powerwall 3 à 9 000 €, ou préféreriez-vous mettre un peu plus pour une batterie… sans controverse ? Vous avez une anecdote ou une remarque ? Dites-nous tout ! Nous serions ravis de lire votre retour d’expérience. Et si vous avez repéré une coquille, cliquez ici pour publier un commentaire .