Attention, vos panneaux solaires peuvent être piratés, alerte l’inspection nationale des infrastructures numériques (RDI)

Selon un nouveau rapport, les installations solaires sont de plus en plus vulnérables au piratage. Une réalité qui est pourtant négligée par la plupart des propriétaires.

L’énergie solaire est sans aucun doute l’une des énergies renouvelables les plus utilisées. Ces dernières années, bien que nous assistons au développement d’autres formes d’énergie verte tel l’hydrolien, force est de constater que le photovoltaïque intéresse davantage les constructeurs et les consommateurs. Avec la démocratisation de l’Internet et la popularité des objets connectés, le secteur est appelé à suivre cette tendance. Les équipements solaires connectés deviennent ainsi une norme sur le marché. Si le concept présente de nombreux avantages, notamment la possibilité de contrôler intelligemment sa consommation électrique et d’optimiser le fonctionnement de l’installation solaire dans son ensemble, il expose également l’utilisateur au risque de piratage. Et malheureusement, la plupart des propriétaires ignorent ce danger.

Les menaces sont bien réelles

Dans un nouveau rapport, le régulateur néerlandais des communications (RDI) nous met en garde contre cette vulnérabilité présentée par les panneaux solaires « de nouvelle génération ». L’organisme pointe spécifiquement du doigt la sécurité des onduleurs. Ce sont ces derniers qui transforment l’énergie générée par les panneaux solaires en électricité que nous pouvons utiliser pour alimenter nos appareils électriques. D’après le RDI, la plupart des onduleurs manquent de protection contre le piratage informatique. Les menaces sont multiples. Elles peuvent aller de la prise de contrôle du fonctionnement du système par les pirates au blocage de l’accès aux appareils connectés au même réseau (Smartphones, ordinateurs, objets IoT, etc).

Les recherches du RDI démontrent qu'aucun des onduleurs examinés ne répond à toutes les exigences de sécurité et qu'ils sont donc faciles à pirater. Ils peuvent être désactivés à distance ou utilisés ensemble pour des attaques DDoS.
Les recherches du RDI démontrent qu’aucun des onduleurs examinés ne répond à toutes les exigences de sécurité et qu’ils sont donc faciles à pirater. Ils peuvent être désactivés à distance ou utilisés ensemble pour des attaques DDoS. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Des équipements faciles à pirater !

Le piratage d’un onduleur solaire pourrait, en conséquence, permettre à un hacker de perturber le fonctionnement de l’installation électrique d’un ménage ou d’une entreprise. Qui plus est, les pirates pourraient potentiellement avoir accès à nos données personnelles et s’en emparer ! Pour établir son rapport, le régulateur néerlandais affirme avoir scruté des failles de sécurité dans des onduleurs solaires de différentes marques. D’après l’organisme, aucun des neuf appareils étudiés n’a rempli les conditions de sécurité exigées puisque les chercheurs ont réussi à les désactiver à distance et lancer des attaques par déni de service distribué (DDoS).

Une loi pour protéger les consommateurs ?

Le rapport prétend que la situation s’est davantage dégradée ces derniers mois. La guerre en Ukraine fait notamment partie des causes à l’origine de ce fait. « Le fait que les onduleurs soient si faciles à pirater est lié à plusieurs facteurs (…). Les fabricants sont négligents. Ils ne mettent pas à jour les logiciels et ne rappellent pas aux utilisateurs l’importance de définir des mots de passe. », a expliqué John Derksen, haut responsable chez le RDI. Pour remédier à cette vulnérabilité des onduleurs solaires, l’organisme néerlandais encourage même l’adoption d’une loi permettant de sanctionner les fabricants qui mettent en péril la sécurité des consommateurs.

Le RDI conseille d'acheter un onduleur portant le logo CE. Un marquage réglementaire qui indique que le fabricant s'engage sa responsabilité sur la conformité aux exigences essentielles du produit.
Le RDI conseille d’acheter un onduleur portant le logo CE. Un marquage réglementaire qui indique que le fabricant s’engage responsable de la conformité aux exigences essentielles de son produit. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Le RDI recommande également l’achat d’un onduleur portant le marquage CE. Un onduleur sans marquage CE ne répond pas aux exigences, explique l’Inspection nationale des infrastructures numériques. Il est important d’y prêter attention lors de l’achat, précise-t-elle.

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Source
nos.nl

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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