Contrairement à ce que pas mal de gens pensent, le Quotient Intellectuel ou QI, ne désigne pas la mesure de l’intelligence de quelqu’un. En effet, le QI est une évaluation des compétences cognitives qui permettent les différents apprentissages. En général, la mesure du QI est uniquement destinée aux enfants présentant des difficultés scolaires. Selon le psychologue spécialiste du Quotient Intellectuel, Éric Turon-Lagot, le QI est « la division de l’âge correspondant aux réponses d’un individu par son âge biologique, le tout multiplié par 100. » De plus, pour ce psychologue « le QI n’existe plus depuis les années 50, car depuis des décennies, on positionne le score des individus évalués sur une échelle qui varie de 40 à 160 ». Pour avoir un Quotient Intellectuel dit « normal », celui-ci doit se situer entre 85 et 115.
Classification des compétences cognitives
Les compétences cognitives d’une personne sont évaluées selon une classification ou une échelle. La classification repose sur la comparaison des scores d’un enfant à ceux d’autres enfants de son âge, qui eux ne consultent pas pour évaluer leurs compétences cognitives. Les scores obtenus par la classification ne sont donc qu’une comparaison et sont totalement relatifs. L’échelle quand a elle, dépend de l’outil utilisé, elle est fixe et ne dépend plus de l’âge. Il s’agit de la classification des niveaux d’intelligence de Wechsler :
- 130 et plus : intelligence nettement supérieure (2,2% de la population)
- 120 à 129 : intelligence supérieure (6,7% de la population)
- 110 à 119 : intelligence normale forte, au-dessus de la moyenne (16,1% de la population)
- 90 à 109 : intelligence dans la moyenne (50% de la population)
- 80 à 109 : intelligence normale faible, en dessous de la moyenne (16,1% de la population)
- 70 à 79 : intelligence limite (6,7% de la population)
- 69 et moins : intelligence extrêmement basse (2,2% de la population)
Le QI moyen en France
On ne parlera pas de « moyenne » pour le Quotient Intellectuel mais plutôt de « norme ». Le QI « moyen » d’une population ne change pas selon le pays. « En effet, il s’agit d’une construction mathématique artificielle qui est décidée à la fabrication de l’outil. Il est de 100 », explique le psychologue Éric Turon-Lagot. S’il vous passe par la tête de faire un test de QI, sachez que deux points d’écart ne sont en aucun cas significatifs. En effet, en prenant un échantillon d’enfant au hasard, on obtient un score d’environ 98. Les spécialistes considèrent ce score comme tout a fait identique à 100. « On parle souvent de la « baisse » du QI dans les pays occidentaux : cette question est encore débattue, car il est possible que cette « chute » ne soit qu’une illusion due à des caractéristiques techniques des outils utilisés. Au final, les scores étant construits artificiellement, il sera toujours possible de rétablir une moyenne positionnée à 100… », poursuit Eric Turon-Lagot.
Quelles sont les conséquences d’un QI supérieur ou inférieur à la norme ?
Un QI supérieur à la norme
Un QI supérieur a la norme a pour conséquences de nombreuses facilités dans différents domaines évalués où tous les scores ou presque sont relativement élevés. Le terme « haut potentiel » n’est utilisé qu’à partir d’une certaine performance rare. Cette performance a été décidé a partir du seuil de 2.3%. Un QI dit « supérieur à la norme » est supérieur ou égal à 130. Cependant, les psychologues admettent qu’un score de 125 suffit pour désigner un « QI élevé » du fait des erreurs possibles dont ils sont obligés de tenir compte lors d’un bilan. On pense souvent qu’une personne dit a haut potentiel sera plus vulnérables aux troubles psychiques. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, les facultés cognitives d’une personne a haut potentiel sont une véritable protection psychique facilitant l’adaptation. En revanche, des facultés cognitives élevées ne protègent pas de certaines particularités neurodéveloppementales comme la schizophrénie, la dyslexie ou encore l’autisme.
« Cependant, on a pu observer que les personnes à haut potentiel compensaient plus facilement les manifestations de troubles psychologiques, comparé aux personnes qui ne possèdent pas de compétences cognitives remarquables. », explique le psychologue.
Un QI inférieur à la norme
Au cours d’une évaluation des compétences cognitives, un score inférieur à 80 démontre des difficultés globales ou limitées dans différentes compétences cognitives. Les conséquences de celui-ci sont la nécessité d’une prise en charge des différents troubles mis en évidence par les psychologues. De plus, un score inférieur a 80 chez l’enfant aura pour conséquences différents aménagements scolaires :
- Un Plan d’accompagnement Personnalisé (PAP)
- Un Programme personnalisé de réussite éducative (PPRE)
- Un enseignement adapté aux enfants qui présentent des difficultés d’apprentissage importantes (SEGPA, dispositif ULIS)