En Europe, l’inflation est partout ! Il ne vous aura pas échappé que le prix des loyers, des courses et des matériaux augmentent beaucoup plus vite que les salaires, pensions ou retraites… Pour certaines catégories de population, se loger devient quasiment une mission impossible tant les loyers sont élevés et les crédits immobiliers, difficiles à obtenir. En Belgique, depuis 2017, le projet » Sweet Home Module » a été lancé dans le cadre de la campagne « 400Toits ». Ce projet a débuté par l’installation à Bruxelles de deux modules pour y installer des habitants vulnérables. Cette année, les Infirmières de Rue, à l’initiative de ce projet solidaire, espèrent installer six autres modules en Belgique. Découverte !
Pourquoi des modules ?
Ce projet vise en premier lieu à lutter contre la pénurie de logements abordables pour les personnes vulnérables. L’organisation Street Nurses, que l’on peut traduire par Infirmières de Rue, a mis en place un projet de modules d’habitation. Appelons-les tiny houses ou pods… Elles ont l’avantage d’être construites rapidement puisque préfabriquées et mises à disposition dans des délais assez courts. Elles peuvent aussi être déplacées et installées sur des terrains vacants pendant au moins deux ans. Olivier Vadi de Street Nurses explique que chaque module mesure 26 m² et qu’il offre tout le nécessaire pour un habitat confortable et écologique. Il ajoute : « Ils constituent donc une solution en soi. Mais ils ont aussi le grand avantage de coûter très peu aux habitants puisqu’il n’y a pas de charges communes comme dans un appartement. »
Comment sont construites ces pods ?
Toutes les constructions réalisées dans le cadre de ce projet sont respectueuses de l’environnement, en bois et conformes aux règles de l’urbanisme en vigueur à Bruxelles. Comme toutes les tiny-houses, elles peuvent être déplacées et ce, même avec les locataires, toujours accompagnés par l’association, même dans le cas d’une relocalisation. Ce projet a d’abord permis d’offrir un logement et une assistance à des personnes vulnérables qui peinaient à se loger à Bruxelles; mais a également déclenché une révision du PLU (Plan Local d’Urbanisme) qui autorise désormais ce type de construction. Enfin, cela permet aussi à des zones urbaines laissées en friche d’être réhabilitées rapidement. Pour l’association, qui a pour projet d’installer six nouvelles tiny-houses cette année, c’est aussi une solution pour mettre fin au sans-abrisme. Un module coûte 45 000€, et l’association compte sur la générosité des européens pour parvenir à construire de nouvelles tiny-houses…
Comment aider l’association Street Nurses ?
Envie de soutenir ce joli projet ? Rendez-vous sur la campagne de crowdfunding qui se déroule jusqu’au 31 août, avec un objectif à atteindre de 45 000€. S’ils parviennent à financer leur campagne, ils espèrent que d’autres municipalités belges s’engageront dans ce combat, et envisagent la ville de Liège comme nouveau point d’ancrage pour ces personnes vulnérables… Il faut savoir que selon le site Médias de Bruxelles, il y a plus de 6000 sans-abris rien que dans la capitale Belge, et que le gouvernement a déjà supprimé en 2022 plus de 500 places d’hébergement, ce qui n’est pas sans inquiéter Médecins du Monde, comme le rapport cet article.