Un jour, ma fille de 23 ans me dit, autour d’un café : maman, je vais me mettre au crochet ou au tricot ! Euh, mais c’est un truc de grand-mère ça, non ? Ma propre grand-mère nous tricotait nos pulls et nos chaussettes lorsque nous étions enfants. Que nenni, le crochet et le tricot reviennent en force, j’ai même choppé deux minutes d’une émission de la Star Academy dans laquelle les candidates étaient trop heureuses de recevoir des aiguilles et de la laine ! Je savais que le DIY revenait en force, mais j’avoue que je ne m’attendais pas au retour du tricot. Depuis, les pelotes de laine s’amoncellent chez ma fille, et elle nous fabrique des châles, des marque-pages, des écharpes et des pochettes en tous genres. Je me suis alors interrogée sur les bienfaits que pouvaient lui apporter le fait de « crocheter ». Décryptage.
Le tricot, un lien intergénérationnel
Dans notre cas personnel, ma fille de 23 ans donc, échange beaucoup depuis sa nouvelle passion, avec des personnes plus âgées. On ne va pas se mentir, les tricoteuses expertes sont généralement des femmes de 60 à 80 ans. Les ateliers tricot ou crochet auxquels elle participe sont toujours l’occasion de partager un café, et d’apprendre des anciens. Les échanges se font également sur des groupes spécialisés, dans lesquels les adeptes du tricot ne sont pas avares de conseils et d’échanges d’astuce.
Le tricot, une passion satisfaisante et apaisante
Personnellement, je préfère prendre un livre et m’isoler pour me reposer, mais le tricot aurait, en réalité, les mêmes bienfaits. La différence étant que vous avez, en plus, la satisfaction de créer quelque chose de vos propres mains. Cette activité créative demande concentration, ce qui, l’espace de quelques heures, vous fait oublier les soucis du quotidien. Comme dit ma fille, quand je crochète, en silence, je ne pense à rien ! Pour Géraldine Canet, peintre plasticienne et docteure en art-thérapies et Matthew B. Crawford, le philosophe-mécanicien, notre société « va trop vite », provoquant souvent stress et anxiété. Or, les activités manuelles comme le tricot procurent une échappatoire précieuse. Elles permettent de renouer avec la matière, de ressentir un lien direct entre l’effort fourni et le résultat concret obtenu. Les loisirs manuels, en ancrant les individus dans l’instant présent, répondent ainsi à un besoin essentiel de stabilité et de sens.
Tricoter c’est parfait pour lutter contre l’arthrite
Le tricot, en mobilisant régulièrement les articulations des mains, peut contribuer à maintenir leur souplesse et à prévenir certaines affections articulaires. Selon le chirurgien orthopédique Alton Barron, cette activité favorise la circulation du liquide synovial, essentiel à la lubrification des articulations, réduisant ainsi les risques d’arthrite. Il recommande aux personnes souffrant déjà d’arthrite de tremper leurs mains dans de l’eau tiède pour assouplir les articulations avant de commencer le tricot et de choisir des aiguilles plus grosses, plus faciles à tenir. Et, assurément, lorsque l’on tricote, les doigts, les mains et les poignets peuvent parfois « chauffer », et c’est bien de les entretenir toute sa vie. L’arthrite est une maladie douloureuse et incurable, autant la prévenir plutôt que la guérir !
Le tricot ou le crochet : c’est bon pour la planète et c’est économique
Pour illustrer ce dernier paragraphe, je prendrai l’exemple de ma petite crocheteuse, et de ses cadeaux de Noël. Un châle pour sa grand-mère, une pochette pour liseuse et des marque-pages pour sa belle-sœur, et une couverture « LEGO » pour sa future filleule. La planète peut la remercier, car au lieu d’acheter ces éléments fabriqués, importés, transportés depuis le bout du monde, elle a uniquement acheté laines et aiguilles. De plus, le châle fabriqué par ses petites mains lui aura coûté moins de 15 € et les chutes de laine seront réutilisées… Alors le tricot ou le crochet, n’est-ce pas le bon moment de vous y mettre ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .