Lorsque vous allez à l’hôtel, vous trouvez chaque fois dans votre chambre, des produits cosmétiques comme les savons… Et quand vous partez, soit vous êtes de ceux qui les emportez avec vous pour les utiliser, soit vous les laissez dans le porte-savon. Et ceux qui restent partent à la poubelle !
Un gaspillage monumental qui représenterait environ 51 millions de savons jetés en France chaque année. Pourtant le savon est facile à travailler et à recycler ! Une association lyonnaise, Unisoap s’est donné pour mission de récolter les savons des hôtels pour les redistribuer à ceux qui en ont besoin ! Présentation.
Selon Pauline Grumel, fondatrice de l’association Unisoap, il y a deux contradictions :
- 3 millions de personnes ne peuvent pas s’acheter de produits d’hygiène de base
- 51 millions de savons sont jetés par les hôtels français !
Pauline a donc décidé de faire de ce « marché gaspillé » son activité principale. 150 hôtels ont répondu à son appel, ce qui a permis à Unisoap de collecter 6 tonnes de savon en 3 ans seulement. Par exemple, pour le Radisson Blu de Lyon, la collecte était de 300 kilos !
Et ces savons sont très peu utilisés ! Il faut savoir aussi qu’avec la crise Covid, les produits, même inutilisés ne peuvent plus être utilisés par le client suivant… Les hôtels jettent donc des produits encore intacts. Par obligation légale.
Unisoap travaille avec un ESAT
Non seulement, cette association mène une démarche environnementale, mais sociale aussi ! En effet, c’est un ESAT (Etablissement et Services d’Aide par le Travail) situé à Vaulx-en-Velin, qui nettoie les savons blancs à l’aide d’économes et de râpes.
Les savons passent ensuite au broyeur puis refondus en des pains de savons. Ces pains sont coupés en savon de 100 grammes puis redistribués aux associations. Les savons fabriqués répondent évidemment aux normes sanitaires en vigueur ! Lors des collectes, nous pensons toujours « alimentaire » mais l’hygiène est presque aussi importante pour les gens dans le besoin, et au prix de certains cosmétiques, on peut comprendre que l’alimentation soit privilégiée. 150 hôtels ce n’est pas assez, il faudrait que tous les hôtels de France contribuent à cet effort !