Les gens du Nord ont dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors, chante Enrico Macias dans sa chanson éponyme. Peut-être que le soleil manque parfois à la région des Hauts-de-France ou à celle de la Picardie, mais la pluie, elle, s’invite souvent dans leurs jardins. C’est probablement la région idéale pour installer des récupérateurs d’eau de pluie, car une pluie abondante ne doit pas empêcher de préserver les ressources en eau. À Lens, la ville des footballeurs « sang et or », l’agglomération Lens Liévin a pris la décision de distribuer gratuitement des récupérateurs d’eau de pluie. Cette distribution aura deux objectifs : offrir aux habitants la possibilité de réaliser des économies sur leur facture d’eau et préserver la ressource eau qui devient précieuse. Découverte.
L’opération récupérateurs d’eau de pluie, à Lens
Pour le moment, le projet est mené à titre expérimental. C’étaient donc 1 000 récupérateurs qui ont été distribués dans un premier temps. La demande étant très forte que d’autres commandes seront bientôt passées, afin que tous les habitants qui le souhaitent puissent s’en équiper. Les départements du Nord et du Pas-De-Calais sont déjà en vigilance sécheresse depuis le mois d’avril. Une situation rarissime dans cette région française et surtout un phénomène très précoce. L’idée étant de pouvoir continuer d’arroser ses plantes et son potager avec de l’eau tombée du ciel. Les cuves distribuées sont de contenance moyenne, avec un volume de 310 l. Cela ne permet pas de pourvoir à tous les besoins en eau, mais c’est tout de même un coup de pouce pour les habitants. En septembre, 1 000 nouveaux récupérateurs seront distribués et, à termes, tous les habitants pourront en bénéficier.
Les détails de cette expérimentation
La Communauté d’Agglomération de Lens-Liévin (CALL) avait déjà proposé des composteurs gratuits. Désormais, avec les récupérateurs d’eau de pluie, la CALL souhaite aller encore plus loin, en faveur de la transition énergétique. Dans un premier temps, l’approche adoptée est de nature expérimentale afin d’évaluer son potentiel. La distribution est limitée aux foyers volontaires qui ont déjà adopté un composteur CALL avant février 2023. Si le concept fonctionne auprès de cet échantillon d’utilisateurs, la CALL envisage d’étendre les distributions à tous ses habitants. Pour le moment, cette possibilité est à l’étude, dans le but de peaufiner le projet en tenant compte des opinions des 1 000 premiers bénéficiaires. La préservation de l’eau est un objectif important pour la CALL, qui souhaite soutenir ses habitants dans cette démarche. Nous espérons que les résultats de cette expérimentation seront concluants afin de déployer ce dispositif à l’ensemble du territoire.
Quelles sont les différentes méthodes pour récupérer l’eau de pluie ?
Les citernes de récupération sont des réservoirs conçus pour stocker l’eau de pluie collectée des gouttières du toit. Elles existent sous différentes tailles et peuvent être enterrées ou situées à la surface du sol. Les toits verts, quant à eux, sont des toits recouverts de végétation et de substrats spéciaux qui absorbent et stockent temporairement l’eau de pluie, avant de la libérer progressivement dans l’environnement. Enfin, les puits perdus sont des structures souterraines permettant l’infiltration directe de l’eau de pluie dans le sol. Ils sont idéaux au niveau des zones dans lesquelles le stockage de l’eau de pluie est impossible ou peu pratique. Ces puits sont creusés dans des zones perméables du sol et remplis de matériaux drainants tels que des graviers. Vous souhaitez savoir si votre ville, votre département ou votre région propose une aide spécifique pour les récupérateurs d’eau de pluie ? Consultez notre article dédié aux aides à l’achat d’un récupérateur d’eau de pluie.