Selon l’Observatoire national des services publics d’eau et d’assainissement, la consommation moyenne en eau d’un Français était de 149 litres par jour, en 2020. Malgré une baisse depuis 2004 (environ 165 litres par jour et par habitant), elle constitue toujours une des dépenses non négligeables pour les ménages. Pour économiser et limiter sa dépendance au réseau de distribution, l’idéal est de construire un puits. Ce dernier permet de bénéficier d’une eau gratuite pouvant être utilisée entre autres pour irriguer vos cultures, nettoyer votre voiture, alimenter vos chasses d’eau et votre lave-linge. Toutefois, avant de commencer les travaux, vous devez vous assurer que votre jardin peut accueillir un puits et réaliser les démarches administratives nécessaires.
Les conditions à respecter pour forer un puits dans un jardin
Le Code de l’environnement autorise les travaux de mise en place de système de prélèvement d’eau souterraine dans un jardin. Cependant, selon l’article 4 de l’arrêté du 11 septembre 2003, il est interdit de creuser un puits à proximité d’une installation qui peut avoir un impact négatif sur la qualité de l’eau des nappes phréatiques. Avant de procéder aux travaux de forage, assurez-vous que votre jardin n’est pas situé à moins de 200 mètres d’un espace de stockage de déchets industriels ou ménagers. Ou à moins de 35 mètres d’une zone de stockage d’hydrocarbures, d’un bâtiment d’élevage ou d’une installation dédiée à l’assainissement collectif ou individuel. Vous devez également vérifier qu’il n’est pas placé à moins de 50 mètres d’une zone d’épandage de déjections animales ou, en fonction de la pente de votre terrain. Mais également à moins de 35 ou 100 mètres d’un terrain dédié à l’épandage de boues provenant d’une station de traitement d’eaux usées.
Les démarches administratives pour creuser un puits
En l’absence d’installation pouvant altérer la qualité de l’eau souterraine à proximité de votre jardin, vous pouvez passer à la réalisation des démarches administratives. Elles doivent être effectuées au minimum un mois avant les travaux et nécessitent la constitution d’un dossier de déclaration. Dans un premier temps, téléchargez et remplissez le formulaire Cerfa n°13837 02. Ensuite, joignez un extrait du cadastre de votre propriété au formulaire et envoyez les documents à la mairie, par lettre recommandée avec accusé de réception.
En plus de la mairie, il est nécessaire d’envoyer une déclaration aux exploitants de réseaux souterrains. Après le forage de votre puits, faites appel à un laboratoire agréé pour évaluer la qualité de l’eau. Pour finir, il vous suffit de déclarer la fin des travaux en remplissant le formulaire Cerfa n°13837 02 et en envoyant ce document à la mairie, avec les résultats de l’analyse. Cette dernière étape doit être effectuée au maximum 1 mois après la fin du chantier. À titre d’information, si la profondeur de votre puits dépasse 10 mètres, vous devez faire une déclaration auprès de la DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) au moins un mois avant la réalisation des travaux.
Combien coûte la construction d’un puits ?
Pour construire un puits, prévoyez de 50 à 100 € par mètre de profondeur, en fonction de votre terrain. De manière générale, les professionnels utilisent des tarières pour le forage. Néanmoins, au cas où le sol de votre jardin est dur et riche en granite ou en grès, une foreuse professionnelle peut être indispensable pour creuser votre puits. Ce qui augmente le coût des travaux. Hormis le tarif lié au creusage, vous devez prévoir un budget pouvant aller jusqu’à 1 500 €, pour l’acquisition des équipements tels que la pompe, le surpresseur ou la colonne de refoulement. Afin d’évaluer la faisabilité de votre projet et son coût, il est fortement recommandé de réaliser une étude de forage avant le début des travaux. Que pensez-vous de cet article ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .