Déclaration d’un puits d’eau, quelles taxes devrez-vous payer ?

Alors que les étés deviennent de plus en plus imprévisibles, de nombreux foyers se tournent vers les puits domestiques pour assurer leur approvisionnement en eau. Voici ce que vous devez savoir avant de forer.

Le printemps 2024 aura été parmi l’un des plus pluvieux de ces 50 dernières années, selon un bilan de Météo France. En revanche, nous ignorons les températures des étés à venir ! Si cette année, en juillet, peu de régions sont concernées par les restrictions des usages de l’eau, ce n’était pas le cas l’année dernière, qui avait été l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées. Ces fluctuations météorologiques incitent de nombreux particuliers à creuser un puits dans leur jardin, pour arroser, ou alimenter le lave-linge, ou les toilettes. En effet, même si cette eau souterraine, n’est pas consommable, elle se renouvelle naturellement avec les pluies. Néanmoins, les puits domestiques sont encadrés par certaines lois, qu’il vaut mieux connaître avant de commencer le forage. Explications.

Quelle est la réglementation en vigueur en matière de puits d’eau ?

Avant d’entamer le forage de votre puits, sachez que le Code Civil autorise les particuliers à creuser pour extraire l’eau des propriétés privées. Néanmoins, ces puits sont soumis, depuis le 1ᵉʳ janvier 2009, à une obligation de déclaration préalable. Cette dernière s’effectue en mairie, au moins un mois avant le début des travaux. Cette demande doit être effectuée au moyen du formulaire Cerfa n° 13837*02. De plus, vous devrez joindre à ce formulaire un extrait de cadastre, que vous pouvez gratuitement obtenir sur cadastre.gouv.fr. Quelle que soit l’utilisation prévue, cette démarche est obligatoire. De plus, si vous envisagez une consommation de l’eau souterraine, celle-ci devra faire l’objet d’analyses effectuées par un laboratoire agréé par le ministère de la Santé. Un cas particulier existe si la profondeur de votre puits est supérieure à 10 m. Dans ce cas, vous devrez le déclarer aussi auprès de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement est obligatoire. Dans tous les cas, le volume prélevé ne doit pas dépasser les 1 000 m³/an.

Le document officiel (en partie) pour la déclaration de puits domestiques.
Le document officiel (en partie) pour la déclaration de puits domestiques. Crédit photo : Capture d’écran ministère chargé de l’Écologie / A. Bonazzi pour NeozOne

Quelles taxes devrez-vous payer ?

Si vous utilisez votre eau puisée à des fins domestiques, et dans la limite de 1000 m³/an, vous ne serez pas taxés sur l’eau en elle-même.  En revanche, si cette eau est utilisée pour le lave-linge, ou les toilettes, entre autres, vous serez redevables de la taxe d’assainissement sur les eaux rejetées dans le réseau domestique. Une taxe qui dépendra des tarifs appliqués localement. En effet, le montant de cette taxe, est fixée par les communes ou les départements. Elle peut, par conséquent, être plus chère dans les départements concernés par des restrictions d’eau fréquentes. Comme je vous l’ai dit, cette taxe concerne uniquement le rejet des eaux dans le réseau, si vous utilisez l’eau souterraine uniquement pour l’arrosage ou le nettoyage de vos extérieurs, vous n’êtes pas concernés.

Que risquez-vous en cas de non-déclaration ?

Dans les faits, tout puits, ancien ou nouveau, devrait faire l’objet d’une déclaration en mairie, comme expliqué plus haut. Sachez qu’aucune sanction précise, à proprement parler, est prévue en cas de puits non déclaré. En revanche, si l’eau puisée dans votre puits est à l’origine d’une pollution, si vous l’utilisez pour nettoyer le moteur de votre voiture, par exemple, la sanction peut être lourde. En effet, l’article L173-1 du Code de l’environnement prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 75 000 € et un an d’emprisonnement. Et, bien sûr, les autorités vous mettront en demeure de reboucher le puits dans les plus brefs délais. Ces conseils vous ont-ils été utiles ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .

https://www.youtube.com/watch?v=rfi4IBtTwZM

Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page