La sécurité routière est un sujet qui me touche particulièrement, et pour laquelle j’œuvre bénévolement au sein d’une association : Victimes & Avenir. Chaque semaine, je recense dix accidents de la route, parmi des centaines, en France, pour en faire une revue de presse, envoyée à dix journalistes, qui ne daignent d’ailleurs pas se passionner pour leurs sujets. Et, chaque semaine, ou presque, l’endormissement au volant, est une cause d’accident, parfois mortel. Les endormissements au volant représentent, selon l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR), 10 à 15 % des accidents routiers, causés par des professionnels de la route. Et, ces professionnels, souvent pressés par le temps, provoquent des accidents, dont les dommages collatéraux sont généralement désastreux. La rencontre entre une voiture et un poids lourd, « en roue libre », laisse peu de chance de survie aux passagers de la voiture. Pour tenter de faire baisser la mortalité sur les routes, une loi européenne, applicable à partir de juillet prochain, va obliger l’installation de dispositifs anti-somnolence. Pourquoi ? Comment ? Pour qui ? On va tout vous expliquer !
Quelle est cette nouvelle loi européenne ?
L’Union européenne a pour objectif en 2050 : zéro décès sur les routes ! Un objectif bien utopiste, puisque des dizaines de décès sont recensés chaque semaine, rien qu’en France. En Belgique, les routes sont tellement dangereuses que les conducteurs s’en remettent parfois à la religion en faisant bénir leurs voitures ! Il n’empêche qu’œuvrer pour la sécurité routière est primordial, et ce dispositif anti-somnolence sauvera probablement des vies. Baptisé GSR2 (General Safety Regulation 2), ce texte exige de tout véhicule mis en circulation à partir du 7 juillet 2024, de disposer d’un système de détection de l’état de fatigue du conducteur. Un dispositif qui devrait aussi permettre de faire la chasse aux conducteurs distraits, ou qui utilisent leurs téléphones au volant !
Comment va fonctionner le GSR2 ?
Avez-vous déjà été passager d’un conducteur distrait, tripotant son autoradio, ou répondant à un SMS en conduisant ? Bien entendu, votre première réaction a été de lui dire « Regarde la route » ! Logique ! Avec le GSR2, même seul, le conducteur dont le regard se fixera trop longtemps sur le tableau de bord, regardant un téléphone, recevra un signal lumineux couplé à un « Look At The Road », ou regarde la route en français. Ce nouveau dispositif vise à recadrer le conducteur, et surtout à prévenir tout endormissement ou assoupissement au volant. Concrètement, une alarme se déclenchera après 6 secondes d’inattention, si la voiture roule de 20 à 50 km/h. Si la vitesse de la voiture est au-delà de 50 km/h, le temps d’inattention déclenchant l’alarme est ramené à 3,5 secondes.
Devra-t-on équiper nos voitures de ce dispositif ?
La question n’est pas encore totalement tranchée, mais il est peu probable que les voitures non-équipées doivent se conformer à cette nouvelle règle. Dans un premier temps, les voitures neuves mises en circulation seront équipées du dispositif, qui ne pourra, à priori, pas être désactivé, même par l’intervention d’une valise OBD. Nous en saurons probablement plus dans les mois à venir. Quoi qu’il en soit, avec ou sans GSR2, toutes les deux heures, une pause s’impose ! Que pensez-vous de cette nouvelle directive européenne ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
C’est surtout IMPORTANT que les poids lourds en soient équipés !…