« Entre chiens et chats », une taxe ou un crédit d’impôt pour les propriétaires d’animaux ?

Dans un contexte politique animé, Aymeric Caron propose des mesures fiscales pour soulager les propriétaires d’animaux. Une aide en faveur de la cause animale peut-elle réellement faire consensus ?

Depuis quelques années maintenant, l’Assemblée nationale, institution dans laquelle siègent les députés, élus par les citoyens, connaît une animation que l’on avait un peu oubliée. Les élections de députés de divers horizons, allant d’un extrême à l’autre, ont modifié le visage de l’Assemblée nationale, créant quelques dissensions, il faut le reconnaître. Alors que Michel Barnier, issu des principaux mouvements gaullistes et plutôt situé à droite de l’échiquier politique, vient d’être nommé, une rumeur sur le retour d’une taxe sur les animaux de compagnie bruisse dans les couloirs. De l’autre côté de l’échiquier se trouve Aymeric Caron, journaliste très engagé sur l’antispécisme, la cause animale, et politiquement considéré comme d’extrême-gauche. Cette rumeur sur une taxe l’a probablement exaspéré, puisqu’il a, lui, déposé un amendement inverse qui aiderait financièrement les propriétaires d’animaux de compagnie. Décryptage.

La première proposition du député

Sur son compte X, le député qui se revendique du parti Révolution Écologique pour le Vivant qu’il a lui-même fondé en 2018. Un animal « de compagnie » comme un chien ou un chat coûte en moyenne une centaine d’euros par mois à son « propriétaire ». Avec l’inflation, ces dépenses ont considérablement augmenté ces dernières années, entraînant une forte hausse des abandons. C’est pourquoi, lors du vote du budget, le député a proposé de mettre en place un crédit d’impôt de 30 € par mois pour chaque chien ou chat, afin d’alléger cette charge pour les foyers concernés.

Pour ma part, je pourrais bénéficier, si je remplis les conditions d’attribution, à un crédit d’impôt de 1 080 € par an, puisque j’habite le domaine de trois gros toutous. À ceux qui me diront que c’est parce que je le veux bien, je répondrai oui, et je ferai toujours tout pour que mes chiens ne manquent de rien. Mais, je pense à ceux qui doivent choisir entre nourrir leurs chats ou leurs chiens, et eux-mêmes ! Le député précise néanmoins que ce crédit d’impôts serait soumis à condition de ressources, et que le nombre d’animaux au foyer serait limité.

Baisser la TVA pour ce qui concerne les animaux

La réduction de la TVA sur les produits animaliers est aussi l’objet de propositions de la part du député, et a déjà fait l’objet d’une proposition au Sénat, le 30 octobre 2018, par Sophie Joissains, alors sénatrice. Actuellement, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) appliquée à l’alimentation animale peut poser des difficultés financières à certaines familles. Abaisser et uniformiser le taux de TVA à 5,5 % pour tous les aliments pour animaux constituerait une véritable mesure sociale. Aymeric Caron souhaiterait étendre cette réduction de la TVA aux consultations vétérinaires, aux interventions chirurgicales, et à tout ce qui touche, de près ou de loin, l’animal de compagnie.

Un chien se repose sur le canapé.
Une proposition pour abaisser la TVA sur la nourriture et services concernant les animaux de compagnie a été faite. Crédit photo : N. Kleczinski pour NeozOne

Mon avis sur le sujet

Je ne partage pas les idées politiques d’Aymeric Caron, néanmoins, la cause animale est une cause qui me touche profondément, et le bien-être de mes poilus est absolument essentiel. Cet article n’a pas vocation à soutenir un parti politique plutôt qu’un autre. Je me limite à juger du bien-fondé de ces propositions pour le bien-être animal, et uniquement pour le bien-être animal. La cause animale ne devrait pas être une question de partis de gauche ou de partis de droite, mais une cause universelle qui devrait rassembler nos élus en globalité !

Le gouvernement souhaite taxer les animaux de compagnie.
Des taxes supplémentaires pourraient augmenter le nombre d’abandons d’animaux de compagnie. Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

Et, si je me limite à la « cause animale », alors il me semble plus judicieux de soutenir les refuges animaliers et les propriétaires d’animaux en difficultés, plutôt que de les taxer, au risque de voir les abandons se multiplier. Et, vous ? Que pensez-vous de ces propositions ? Plutôt réalisables ou totalement utopistes ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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