L’année 2024 aurait dû connaître une petite révolution dans la gestion des déchets pour les particuliers. En 2020, la loi AGEC, misait sur la fin des ventes d’objets en plastique jetables (pailles, gobelets, etc.). Cette année, nous, particuliers, aurions tous dû nous voir proposer une solution, par nos communes ou communautés d’agglomération, pour trier nos biodéchets. Force est de constater que deux mois après l’entrée en vigueur de l’obligation de trier les biodéchets pour les collectivités, les particuliers n’ont, eux, pas de solution. Ils continuent donc à jeter ces déchets valorisables, dans les ordures ménagères. Vous souhaitez composter, mais manquez de solution ? Et, si vous faisiez l’acquisition d’un Bokashi, une invention qui nous vient du Japon, et qui cartonne depuis quelques années. Présentation.
Qui a inventé le principe du Bokashi ?
Le Bokashi, une méthode de compostage anaérobie utilisant des microorganismes efficaces, a été développé au Japon dans les années 1980 par un scientifique japonais du nom de Dr. Teruo Higa. Dr. Higa est un microbiologiste et professeur émérite à l’Université Ryukoku au Japon. Sa recherche sur les microorganismes bénéfiques et leur utilisation dans le domaine de l’agriculture durable a conduit à la création du Bokashi, une technique qui transforme rapidement les déchets organiques en un compost riche en nutriments pour le sol.
Comment fonctionne un Bokashi ?
Le Bokashi est un bac à compost muni d’un bac récupérateur de « jus ». Cette méthode de compostage d’intérieur repose sur la fermentation des biodéchets. Grâce à l’ajout d’un activateur spécial (son de blé) imprégné de bactéries (microorganismes EM), les déchets sont décomposés rapidement et rejettent un jus, qui peut être utilisé de diverses manières, comme nous le verrons ensuite. Vos biodéchets, quels qu’ils soient, sont décomposés sans odeur, ni présence de vers, ou d’asticots. De plus, les Bokashi, souvent de petite taille, s’installent dans la cuisine, généralement au plus proche du poste producteur de déchets, l’évier !
Les étapes clés pour réussir son compost au Bokashi
Préparer du compost avec la méthode Bokashi implique quelques étapes simples. Commencez par déposer une couche de son au fond du seau pour amorcer le processus. Ensuite, ajoutez des déchets variés préalablement coupés en petits morceaux, en veillant à bien tasser pour éliminer les poches d’air entre les couches. Alternez ces couches jusqu’en haut du seau, en concluant avec une couche d’activateur, également appelée « son ». Il est important de saupoudrer une couche d’activateur après chaque ajout de déchets. Après un laps de temps de 15 jours à 3 semaines, le compost est prêt à être utilisé. Pensez à récupérer le liquide de fermentation, aussi connu sous le nom de jus du compost, une fois par semaine. Ce liquide peut être utilisé comme engrais liquide pour nourrir vos plantes.
Que faire des matières obtenues après décomposition ?
La matière obtenue est appelée digestat. Cette étrange pâte brunâtre peut être utilisée de deux manières :
- En l’enterrant dans le sol afin de lui apporter des nutriments et des microorganismes pour le régénérer
- En le disposant dans vos jardinières, vos massifs, ou au pied de vos arbres, pour les fertiliser.
Quant au jus, il est un engrais puissant qui aidera vos plantes à se développer. Cependant, attention, il est si puissant que si vous l’utilisez pur, il pourrait tout simplement signer l’arrêt de mort de vos plantations. Avant de le verser, il faudra le diluer à raison de 10 ml de jus pour 1 litre d’eau. Êtes-vous déjà utilisateur d’un Bokashi ? Que pensez-vous de cette invention ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Intéressant mais 70 euros je suis désolé mais cela reste beaucoup trop cher pour ce que c’est!
Il faut préciser qu’il faut 2 bokashi. Car quand l’un est rempli, il faut lui laisser finir sa fermentation.
Bonjour
Je ne vois pas bien l’intérêt d’un tel système. Si on doit composter chez soi à l’aide d’un Bokashi c’est que l’on n’a pas d’extérieur pour faire un compost naturel donc où se débarrasser des « digestats » qui vont vite être produit ? Certes on peut en mélanger un peu dans la terre de nos plantes d’intérieur mais ce n’est pas une solution perenne
Par ailleurs le coût n’est pas négligeable : environ 80 euros le kit….puis il faut racheter régulièrement de l’activateur de compost….donc des frais supplémentaires alors que la taxe d’ordures ménagères est déjà conséquente et inclus déjà le traitement des biodéchets…