Meyer Burger a fait son incursion sur le marché du photovoltaïque au début des années 2000. Elle détient une importante part de marché qui en fait l’un des leaders mondiaux de l’énergie solaire. Malheureusement, tout n’est pas rose pour le groupe suisse. Dans un récent communiqué de presse dévoilé par le site Business Insider, l’entreprise a annoncé que son usine de Freiberg, en Allemagne, était menacée de fermeture. Meyer Burger cite la concurrence chinoise comme l’une des principales menaces auxquelles les fabricants européens sont confrontés. En effet, depuis la fin de la barrière douanière instaurée par l’Europe de 2013 à 2018, les importations de panneaux solaires provenant de Chine ont presque quadruplé.
Une offre excédentaire
Les marques chinoises représentent actuellement près de 90 % du marché européen de l’énergie solaire photovoltaïque, contre 78 % au niveau mondial. Selon un rapport du cabinet norvégien Rystad, en 2023, 100 gigawatts de modules photovoltaïques fabriqués en Chine ont été stockés dans les entrepôts de l’Europe. Cela constitue plus de deux fois la capacité d’installation du continent en une année. Face à ce déferlement des équipements solaires chinois, Meyer Burger envisage de fermer son site de Freiberg inauguré il y a à peine deux ans et demi. « Compte tenu de la détérioration de l’environnement de marché en Europe, la poursuite d’une production solaire européenne à grande échelle n’est pas viable pour le moment », a déclaré la société dans son communiqué.
#MeyerBurger will mit Strategiewechsel gravierende Marktverzerrungen in Europa bewältigen: Klarer Fokus auf #Solarmodul #Produktion in den USA, gleichzeitig wohl Schließung der Fabrik in #Freiberg bis Anfang April. Mehr hier: https://t.co/41Bo1RUKEe pic.twitter.com/YbBQoZj4Fs
— Meyer Burger (@meyerburger) January 17, 2024
La concurrence est rude…
La décision finale est attendue pour ce mois-ci. En cas d’adoption, la fermeture pourrait intervenir dès le début du second trimestre 2024. En réponse à cette déclaration, le cours de l’action du groupe a fait une chute vertigineuse de 46 % à Zurich. Selon les experts, la concurrence chinoise a entrainé une baisse des prix des panneaux solaires de 50 % dans le Vieux Continent en 2023. Et la situation risque d’empirer pour les constructeurs européens. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la Chine prévoit d’étendre sa capacité de fabrication de panneaux solaires de 85 % d’ici à 2028.
Un manque de soutien politique
Meyer Burger déplore le manque de soutien des décideurs politiques face à ce danger qui plane sur l’industrie européenne du photovoltaïque. Les États-Unis et l’Inde, par exemple, ont déjà pris des mesures pour restreindre l’accès des produits solaires chinois à leur marché afin de favoriser les fabricants locaux. Pour compenser l’éventuelle fermeture de son usine de Freiberg, Meyer Burger envisage de booster sa production aux États-Unis.
« Le retrait de Meyer Burger en tant que fabricant de modules solaires en Europe renforcerait la dépendance du continent à l’égard des importations en provenance de Chine », a averti le groupe. Plus d’informations ici. Que pensez-vous de la domination chinoise sur le marché du photovoltaïque ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Je le répète à veut l’entendre, je suis convaincu que le parlement européen est sujet à des trafics d’influence et qu’il a de la corruption. Rien d’autre ne peut expliquer des décisions aberrantes en ce qui concerne l’écologie punitive et autres qui jouent en défaveur de nos économies européennes au profit des pays asiatiques ou en voie de développement.
Il suffit de prendre conscience des choix européens en ce qui concerne l’automobile, l’agriculture, …….
C’est un point de vue que je me suis permis de porter à la connaissance du secrétariat de la présidence de la république.
J’ai reçu en retour un mail personnalisé indiquant que mon mail avait été transmis à qui de droit.
L’EUROPE ne pourra montrer l’exemple qu’en restant économiquement fort, mais ce n’est pas la préoccupation des corrompus.