7 millions ! C’est le chiffre qu’indique l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) concernant le nombre de foyers français qui se chauffent au bois. Un chiffre en constante évolution, dû notamment aux augmentations successives des énergies fossiles (gaz, électricité). Le chauffage au bois, qu’il soit utilisé dans un poêle à pellets, ou dans un poêle à buches, reste une valeur sûre. En effet, il est souvent plus économique, toujours plus écologique, et les stocks sont normalement suffisants pour satisfaire la demande des utilisateurs. Certaines idées, vraies ou fausses, circulent à propos du chauffage au bois et l’ADEME juge nécessaire de rétablir certaines idées reçues. Démêlons le vrai du faux au sujet du chauffage au bois. C’est parti !
Le chauffage au bois est économique ?
Vrai, totalement vrai ! Certes, les prix des pellets ont augmenté l’année dernière, et ne retrouveront probablement pas leur prix d’avant la crise économique. Cependant, le bois ou les pellets restent, à l’heure actuelle, les combustibles les moins chers du marché. De plus, avec les hausses élevées de l’électricité et du gaz ces derniers mois, il s’impose comme une évidence. Bien entendu, les prix fluctuent aussi, mais dans une moindre mesure !
Le bois de chauffage, et les pellets détruisent les forêts ?
Faux, absolument faux ! Chaque année, la forêt en France continue de croître de manière significative. Les prélèvements de bois dans le pays demeurent inférieurs à l’accroissement naturel de la forêt. Il n’est actuellement pas envisagé d’augmenter les prélèvements, notamment pour le bois de chauffage domestique dans les années à venir. Une approche responsable est adoptée, où tous les déchets de bois provenant des scieries et des activités d’élagage sont récupérés pour la fabrication de granulés de bois. Cette stratégie vise à optimiser l’utilisation des ressources forestières tout en minimisant l’impact sur la forêt. Ainsi, 64 % du bois provient directement de la forêt, comprenant des essences telles que le chêne, le châtaignier, le charme, le hêtre, l’orme, etc. Les 23 % restants sont issus de l’entretien des vergers ou de la taille des haies, tandis que 13 % proviennent de la récupération de diverses sources.
Le bois est un combustible polluant ?
Pour cette réponse, elle sera « normande » : p’tètre ben qu’oui, p’tètre ben qu’non. Se chauffer au bois, c’est utiliser une énergie renouvelable et lutter contre l’utilisation des énergies fossiles, donc contre le réchauffement climatique. C’est en conséquence, en ce sens, un choix écologique. Cependant, lorsque le bois ou les pellets sont brûlés dans de mauvaises conditions, trop humides, par exemple, ils provoquent des fumées qui peuvent dégrader la qualité de l’air. Utilisé dans des conditions optimales, le bois reste de ce fait un combustible écologique.
L’allumage du feu se fait par le bas
Faux, encore une fois ! À moins de disposer de l’invention astucieuse Clever Fire Lighter, le panier allume-feu, il faut allumer le feu, par le haut ! Opter pour l’allumage par le haut peut sembler inhabituel, mais c’est en réalité la méthode la plus efficace pour réduire la pollution. En allumant le feu par le haut, on génère considérablement moins de particules, car les fumées sont consumées par les flammes qui les dominent.
Un poêle est un poêle, et aucune différence entre les différents types ?
Faux évidemment ! Les poêles à bois, ou à pellets, disposent de différentes puissances. Ainsi pour une maison de 100 m², le poêle adéquat ne sera pas le même que pour une maison de 70 m². L’achat d’un poêle à bois ou à granules doit être réalisé après une estimation réelle des besoins, de la surface, et de la qualité de l’isolation de votre habitation.
Fonctionnement au ralenti = économie de bois ou de pellet
C’est faux ! Un appareil à bois offre un rendement optimal lorsqu’il fonctionne au maximum de sa capacité, car son efficacité diminue considérablement en mode ralenti. En mode ralenti, il engendre une consommation excessive, s’encrasse rapidement et contribue à une augmentation de la pollution atmosphérique. Contrairement à l’idée répandue, l’installation d’un appareil surdimensionné en prévision des jours les plus froids n’est pas une solution efficace. En réalité, un appareil surdimensionné a tendance à fonctionner fréquemment au ralenti, entraînant une production accrue de polluants atmosphériques et de résidus.
Le chauffage au bois est dépassé ?
Faux, absolument faux ! Comme nous vous l’avons dit, ce sont près de 7 millions de Français qui utilisent le bois pour se chauffer. En milieu rural, la moitié des maisons disposent d’un poêle à bois ou à granulés, comme en milieu périurbain. En ville, cela représente un foyer sur quatre, un chiffre plus bas, dû notamment aux inconvénients de stockage et d’approvisionnement des combustibles (buches ou pellets).
Quelques dernières idées reçues…
En France, nous préférons les buches aux pellets de bois, avec 89 % de poêles à bois, et seulement 10 % de poêles à pellets. Les plaquettes de bois séduisent seulement 1 % des Français ! Autre vérité : les buches doivent avoir séché au moins 18 mois avant d’être brûlées. Il est aussi préférable de les rentrer dans la maison 48 h avant de les enfourner dans votre poêle. Enfin, le ramonage doit bien être effectué une fois par an, par un professionnel, qui, la plupart du temps, utilisera un ramonage mécanique, qui consiste à gratter les parois pour enlever les suies.
Il est recommandé d’effectuer soi-même ou via un professionnel, plusieurs ramonages dans l’année, pour éviter les feux de cheminée, et avoir un fonctionnement toujours optimal de votre appareil de chauffage. Quant aux buches ou pellets de ramonage, ils ne remplacent pas le ramonage annuel, mais permettent uniquement un nettoyage de temps à autre ! Que pensez-vous de ces conseils ? Auriez-vous d’autres conseils, astuces, pratiques à nous communiquer pour optimiser notre consommation de bois ou de pellets, par exemple ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .