Selon les prévisions du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), le niveau de la mer pourrait monter à 50 cm d’ici à 2050 et à 77 cm d’ici à 2100. Cela est principalement dû à la fonte glacière, causée notamment par le réchauffement climatique. Ces dernières années, huit petites îles ont déjà été englouties par la mer en raison de la montée des eaux, dans l’ouest du Pacifique. Cela risque de ne pas s’arrêter là, car de nombreuses îles sont vouées à disparaître d’ici à la fin du siècle, à l’instar de l’archipel de Tuvalu. Bientôt, les habitants de cet archipel vont s’installer en Australie, qui a accepté de leur procurer l’asile climatique. Un accord a récemment été ratifié par les deux pays.
Tuvalu, un archipel en voie de disparition
Tuvalu est un petit archipel situé au milieu du Pacifique Sud. Il se trouve à environ 1 000 km au nord des Fidji et à environ 3 670 km au nord-est de l’Australie. Cet archipel, composé de neuf atolls, est connu pour ses plages de sable blanc et ses magnifiques lagons. Avec sa superficie de 26 km2 et ses 11 000 habitants, Tuvalu est un des plus petits États au monde. Il fait aujourd’hui partie des nombreuses îles menacées de disparition dans l’océan Pacifique, en raison de la montée des eaux. Actuellement, deux de ses atolls sont largement submergés par la mer. Selon les prévisions des scientifiques, en 2050, la moitié de son territoire sera englouti et en 2100, pratiquement l’archipel disparaîtra sous les eaux. Le gouvernement Tuvalais a précisé qu’une version numérique de Tuvalu (The First Digital Nation) va être créée d’ici là, afin de permettre aux descendants de connaître la culture et le mode de vie que les Tuvalais ont connu et vécu avant la disparition de l’archipel.
L’Australie accorde l’asile climatique aux Tuvalais
Face à cette situation alarmante, le gouvernement Tuvalais s’est tourné vers l’Australie pour demander l’asile climatique. Un accord, une sorte de traité « fondateur », a récemment été signé par les deux pays, visant entre autres à mettre en place l’immigration progressive des Tuvalais vers l’Australie. Les termes de ce traité ont été dévoilés récemment par les premiers ministres Kausea Natano et Anthony Albanese. Ces derniers ont déclaré dans un communiqué que « le peuple de Tuvalu mérite d’avoir le choix de vivre, étudier et travailler ailleurs, alors que le changement climatique empire ».
Selon les termes du traité, les Tuvalais auront entre autres accès aux soins de santé et au système éducatif, ainsi qu’à des aides familiales et financières. Il y a également un volet défense dans ce traité, visant à aider les Tuvalais en cas de pandémie, de catastrophe naturelle ou d’agression militaire. Pour information, l’immigration se fera progressivement, le nombre de Tuvalais pouvant s’installer en Australie étant plafonné à 280 par an, pour le moment.
D’autres îles et archipels du Pacifique menacés de disparition à cause du réchauffement climatique
Tuvalu n’est pas le seul archipel en voie de disparation dans l’océan Pacifique. Les îles Marshall et les archipels de Kiribati, de Nauru et de Tokelau vont par ailleurs disparaître de la surface de la terre d’ici à quelques années, toujours en raison de la fonte des glaciers et des calottes glaciaires. Le gouvernement Tuvalais a tiré de nombreuses fois la sonnette d’alarme sur les conséquences désastreuses du réchauffement climatique, surtout pour les petits archipels du Pacifique.
Australia and Tuvalu are family. And today we are elevating our relationship to a more integrated and comprehensive partnership.
Prime Minister Natano and I signed a treaty that will safeguard Tuvalu’s future while respecting sovereignty, to be known as the ‘Falepili Union’. pic.twitter.com/stYYMBPAc4
— Anthony Albanese (@AlboMP) November 10, 2023
Simon Kofe, ministre des Affaires étrangères de Tuvalu, a déclaré dans une vidéo – les genoux dans l’eau – que « Le changement climatique et l’élévation du niveau de la mer constituent des menaces mortelles et existentielles pour Tuvalu et les atolls insulaires de faible altitude ». Que pensez-vous de cette initiative du gouvernement australien ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .