Homicide routier, tels sont les mots employés par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, pour qualifier les accidents de la route causés par un conducteur sous l’emprise de stupéfiants. Le ministre envisage également de retirer 12 points, soit la totalité de ceux disponibles sur le permis d’un chauffard sous drogue. Le terrible accident causé par une célébrité française, le 10 février dernier, est la raison de tout ce tapage médiatique. Certaines associations, comme Victimes et avenir ou Collectif justice pour les victimes de la route, n’ont pas attendu cet événement pour se battre et défendre les victimes. Il est rare que nous relayions ce type d’information. Cependant, l’association Collectif justice pour les victimes de la route a besoin de vous et surtout de vos témoignages. En effet, il est plus que vital de prouver le contraire aux têtes pensantes du pays qui considèrent que l’accident de cette célébrité française « n’est qu’un » accident parmi tant d’autres. On vous explique pourquoi vous pouvez être utile dans ce combat où il est essentiel de faire valoir aux victimes leurs droits.
Les associations de défense se mobilisent et c’est urgent
L’union fait la force ! Cette phrase pourrait résumer l’appel à témoignage du Collectif justice pour les victimes de la route. « Hyper important et c’est le moment où nous avons besoin de vous, là il faut réagir, ne pas attendre, on se bat toute l’année, pour une fois agissons ! » explique la publication de la page Facebook. Instaurer et défendre l’homicide routier ne sont pas une vaine action. C’est une nécessité pour que les victimes ne soient plus oubliées, qu’elles n’aient plus à se battre contre des moulins à vent ! Certains avocats ou journalistes refusent cet homicide routier, prétextant qu’il est une « coquille vide ». Ce qui, en soi, n’est pas faux, pénalement parlant. Toutefois, pour les victimes et les familles de victimes, c’est mettre un nom sur un drame et leur permettre de voir le chauffard autrement que seulement « responsable d’homicide involontaire avec des circonstances aggravantes ». Depuis 1995, la sécurité routière n’a plus jamais été une « cause nationale » de la politique française. Pourtant, des milliers de personnes ont perdu la vie sur les routes de France.
Comment envoyer votre témoignage ?
Si vous êtes victimes ou familles de victimes, l’association vous demande d’envoyer votre témoignage par mail à association@justicevictimesroute.fr afin de raconter votre histoire, votre drame, puis le calvaire qui s’ensuit. Qu’ils soient administratifs, psychologiques ou physiques, les soutiens s’envolent lorsque l’on sort de l’hôpital. C’est la raison pour laquelle les victimes se retrouvent seules face à leur drame. Collectif justice pour les victimes de la route veut « mettre de l’humain dans la justice, de la dignité pour les familles de victimes de délinquance routière ». La totalité des témoignages reçus seront envoyés à la presse, à Monsieur Gérald Darmanin et au Garde des Sceaux Éric Dupont Moretti. Ne trainez pas, si vous êtes en mesure de fournir un témoignage, il y a urgence.
Pourquoi faire appel à une association pour les victimes de la route ?
Par définition, un accident arrive soudainement et personne n’est préparé à ce que l’on pourrait appeler « l’après accident ». Pour les victimes blessées ou les proches endeuillés, commence alors un long combat avec les assurances et la justice. Les dossiers sont parfois traités des années plus tard, alors que le besoin est immédiat, peut-on lire dans la revue de presse du site Victimes et Avenir. Certaines assurances refusent de payer les frais d’obsèques, tandis que d’autres mettent des années à transmettre les pièces administratives. Certains avocats qui se disent spécialisés en droit routier en veulent à votre argent (eh oui, cela existe) ! Une association de droit des victimes vous conseillera gratuitement, vous facilitera les démarches et vous écoutera avec bienveillance. Pour rappel, en 2021, 2 944 personnes ont perdu la vie et 67 057 personnes ont été blessées plus ou moins gravement, selon le ministère de l’Intérieur.
non, ça ne set à rien, il faut plutôt accentuer sur la prévention et la sensibilisation.
on peut tous être acteur de problèmes involontaires et malheureusement dramatiques