Le Nutri Score devient (enfin) plus exigeant envers le sucre en 2024

Les boissons, les céréales, et plus encore : comment les nouvelles recommandations du Nutri Score affectent les habitudes alimentaires ? Informez-vous sur les critères actualisés et leurs conséquences sur les produits du quotidien.

Vous avez sans doute aperçu sur les emballages de vos produits alimentaires, une étiquette colorée appelée Nutri Score. Ce système désormais recommandé par le Centre international de recherche sur le cancer et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vise à informer les consommateurs des valeurs nutritionnelles d’un produit. Classés de A à E et du vert au rouge, le système d’étiquetage existe depuis 2014, et avait été proposé l’équipe de recherche du Pr Serge Hercberg. Mis dans d’autres pays comme la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suisse en place par le gouvernement français en 2016, il a depuis été instauré. Le Nutri Score vise à prévenir des maladies comme certains cancers, le diabète, l’obésité et d’autres maladies liées à la nutrition. Cette année, les étiquettes changent, et la lettre A (la meilleure) va être difficile à obtenir. Décryptage.

Les changements depuis le 1ᵉʳ janvier 2024

Les changements interviennent après la modification de l’algorithme et ont été approuvés par le comité d’experts en charge du Nutri Score. Et, c’est le sucre qui est dans la ligne de mire du nouvel algorithme. En effet, les produits sucrés ou très salés se verront attribuer une note plus sévère, et donc un score plus faible.
Notre but n’est pas de moraliser le Nutri-score, mais plutôt de fournir au consommateur des informations transparentes sur la qualité nutritionnelle des produits. Cela nécessite une collaboration des industriels en termes de transparence sur leurs produits, souligne cependant l’inventeur de ce système, le Pr Serge Hercberg, dans une interview au Figaro.

Une échelle de A à D sur les aliments, pour le moment facultative.
Une échelle de A à E sur les aliments, pour le moment facultative. Crédit photo : S.Bonazzi pour NeozOne

Pourquoi ces changements ?

Comme le dit le professeur, l’idée n’est pas de culpabiliser les consommateurs, mais d’inciter les industriels à revoir la composition de leurs produits. Les produits les plus ciblés seront les céréales et produits pour le petit-déjeuner dont la teneur en sucre est trop importante, selon les experts. Certaines marques comme Chocapic ont déjà diminué la teneur en sucre pour obtenir la note A. Sinon, mis à part quelques mueslis, non sucrés, toutes les céréales se verront classées C ! Les Chocapic, elles aussi, repasseront en C, car la teneur en sucre est encore trop élevée à priori. Les plats préparés, eux, passeront de A ou B, à C, D voire E pour les pizzas industrielles, sucrées et salées plus que de raison.

Et, les meilleures notes, pour quels produits ?

Seuls certains fromages à pâte pressée, tels que l’emmental, bénéficieront d’une amélioration d’un point, passant ainsi de la catégorie D à la catégorie C, en raison de leur faible teneur en sel et en mauvaises graisses (graisses saturées). On prévoit également des notations plus élevées, de A ou B, pour certains aliments riches en bonnes graisses, comme les poissons gras (sans ajout de sel ou d’huile). Tandis que la viande rouge aura tendance à se classer systématiquement derrière les scores des poissons et des volailles. Concernant les huiles, elles seront évaluées en fonction de leur quantité de mauvaises graisses. Les huiles d’olive, de colza et de tournesol obtiendront une note de B. Ces dernière sont moins riches en acide gras saturé que les autres huiles, classées en C ou D, tandis que l’huile de coco et le beurre resteront en catégorie E. Concernant les pâtes et le pain, les produits complets riches en fibres recevront une meilleure note (A) que leurs homologues raffinés (B ou C).

Ce qui change en 2024 pour le Nutri-Score.
Ce qui change en 2024 pour le Nutri-Score. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Les boissons également dans la ligne de mire !

Concrètement, il sera désormais quasiment impossible d’obtenir la note de A. Même si ladite boisson contient moins de 2 g de sucre pour 100 ml, elle sera classée B. Tous les sodas et autres boissons contenant de l’édulcorant, aussi appelé « faux sucre » passeront en C, D, voire E pour les plus sucrés. Enfin, les nouvelles recommandations proposent de reclasser le lait, les boissons lactées (y compris les laits aromatisés et sucrés), les boissons fermentées à base de lait (tels que les yaourts à boire) et les boissons végétales (amande, soja, riz, etc.) dans la catégorie des boissons, alors qu’auparavant, elles faisaient partie des « aliments généraux ». « Ces boissons étaient initialement classées parmi les aliments généraux en raison de leur contenu en lait.

Cependant, le comité scientifique a constaté qu’elles étaient soumises à une pénalisation moins importante pour leur teneur en sucre par rapport à d’autres boissons. Les modifications prennent effet le 1ᵉʳ janvier, néanmoins les magasins pourront écouler leurs stocks sous les anciens étiquetages, il se peut donc que vous trouviez deux étiquettes différentes pour le même produit pendant quelques semaines. Prêtez-vous attention au Nutri Score lorsque vous achetez un produit alimentaire ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
Sante.lefigaro.frLexpress.frJournaldugeek.com

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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