Les 3 principaux inconvénients de l’auto-entreprise que l’on ne vous mentionne jamais

Travailler pour soi-même offre de nombreux avantages, mais qu’en est-il des contraintes que l’on omet souvent de mentionner ?

La France comptait, selon l’URSAFF, 2,715 millions d’autoentrepreneurs (AE) administrativement actifs en 2023. Le concept de microentreprise a été créé en 2008 et permet à toute personne de créer une petite entreprise personnelle pour toutes sortes de services. Ainsi, on peut devenir autoentrepreneur à plein temps, ou pour diversifier ses revenus. Je suis moi-même ce que l’on appelle un travailleur indépendant (EI) et travaille en Freelance pour vous concocter les articles que vous lisez chaque jour sur NeozOne. Le statut d’autoentrepreneur peut sembler un « eldorado » pour les employés du secteur privé devant se plier aux règles de leur entreprise. Certes, je n’ai pas ce problème ! Néanmoins, le statut de travailleur indépendant ne possède pas que des avantages, et il vaut mieux connaître les inconvénients avant de vous lancer. Décryptage.

Inconvénient n° 1 : les heures ne se comptent plus !

Puisque le « salaire » dépend du travail fourni, les travailleurs indépendants ne comptent pas leurs heures. La plupart de ces autoentrepreneurs travaillent bien plus de 35 heures par semaine, voire les samedis, les dimanches et les jours fériés… De plus, l’autoentrepreneur ne bénéficie pas de « congés payés » par les clients évidemment ! Deux solutions sont alors possibles : travailler même en vacances, ou prévoir le montant d’un mois de salaire sur l’année. À titre personnel, je fais un mix des deux solutions : un peu d’argent de côté, et un peu d’écriture, parce qu’écrire est un besoin vital ! Néanmoins, pour ceux qui ne peuvent pas « télétravailler », les vacances sont synonymes d’absence de rentrées financières, et il ne faut jamais l’oublier.

Un autoentrepreneur ne compte pas ses heures, et travaille bien souvent plus de 35 h par semaine, les week-ends et jours fériés.
Un autoentrepreneur ne compte pas ses heures, et travaille bien souvent plus de 35 h par semaine, les week-ends et jours fériés. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

Inconvénient n° 2 : les risques à supporter

Plusieurs risques financiers peuvent être pris par les autoentrepreneurs, et ils sont assurément à considérer. Le premier risque étant de dépendre de « clients » qui ne sont pas à l’abri d’une faillite, ni d’un souhait de ne plus vous faire travailler. Si vous travaillez pour un seul client et que celui-ci met fin à votre collaboration, vous vous retrouvez sans salaire du jour au lendemain. De plus, si l’un de vos clients ne vous paye pas en temps et en heure, cela peut rapidement devenir problématique, car les charges, elles, continuent de courir. Enfin, et c’est un inconvénient majeur : en cas de difficulté, son patrimoine personnel peut être exposé. Si vous exercez dans le cadre d’une société commerciale (hors SNC), la responsabilité se limite au montant de ses apports. En revanche, si vous avez choisi le statut d’entrepreneur individuel sans avoir opté pour le statut d’EIRL, vos biens personnels, à l’exception de sa résidence principale, peuvent être saisis.

Inconvénient n° 3 : la variabilité des revenus

Le chiffre d’affaires d’un autoentrepreneur dépend du travail qu’il aura fourni durant le mois ! Et, ce chiffre d’affaires peut varier en fonction des demandes des clients, ou des imprévus qui s’immiscent dans la vie de l’autoentrepreneur : décès d’un proche, accident domestique, maladie, etc. Si vous êtes en incapacité d’exercer votre activité pendant une certaine durée, alors vous ne percevrez aucun revenu. Il existe un régime Sécurité sociale pour les autoentrepreneurs, mais il ne couvrira pas un chiffre d’affaires mensuel.

Un homme effectue un nettoyage intérieur d'une voiture.
Pour un autoentrepreneur, le chiffre d’affaires, et donc son salaire peut varier en fonction de sa charge de travail. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Des inconvénients, mais également des avantages

Si vous parvenez à pallier les inconvénients cités, être autoentrepreneur procure des avantages considérables. Le premier étant de ne pas dépendre d’un supérieur en termes d’horaires, ou de temps passé à son poste de travail. Organiser son emploi du temps comme bon nous semble est un vrai privilège, laissant l’opportunité d’avoir d’autres activités bénévoles à côté par exemple. Je ne parle pas du fait que l’on puisse travailler chez soi, sans passer des heures dans les transports, subir les grèves ou les embouteillages. Et, vous ? Si vous êtes autoentrepreneurs, avez-vous relevé d’autres inconvénients ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

14 commentaires

  1. C’est pas tellement la liberté que d’être auto entrepreneur. On dépend beaucoup des autres pour exister et à leur bon vouloir. Et alors l’urssaf c’est juste à vomir, et vraiment ils n’ont aucune empathie, et vous laisse sans explications. Ils sont juste là pour racketter votre Ça. Bref je cherche un cdi, bien moins stressant

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    1. Quand vous êtes en CDI, entre votre salaire brut et salaire net, on vous prélève aussi.
      C’est la même chose !
      Ça s’appelle les cotisations sociales..

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  2. Bonjour,

    J’ai opté pour le statut d’auto-entrepreneur il y a quelques années. L’indépendance a un prix et l’insécurité financière en fait parti ! Tant que vous avez des clients réguliers tout roule mais dès que vous avez un trou dans votre activité les répercussions sont immédiates.
    La 1er question a se poser est : Suis je fait pour travailler en indépendant ? La solitude du travailleur indépendant peut-être un vrai problème. Je conseillerai de ne jamais s’isoler , aujourd’hui il y a des espace de coworking pour partager des expériences et avoir des conseils lorsqu’on débute. En tous cas je ne regrette rien de mon choix d’être indépendant depuis 30 ans par la souplesse du dispositif et le fait que j’ai toujours ma barque comme je le voulais. Pouvoir s’occuper de ses enfants en bas âge et profiter d’eux n’a pas de prix !

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  3. Dans un mois, je fêterai mes 4 années d’indépendance et pour ma part, j’aurai beaucoup de difficultés à redevenir salarié.
    Pour compléter votre article très intéressant, je pense également que cela dépend de l’activité. Je suis dans la formation et par conséquent je bénéficie d’une exonération de TVA…ce qui permet de garder les avantages comptables d’un micro-entrepreneur tout en pouvant avoir un CA conséquent. Ainsi, quand l’indépendant a su développer un portefeuille client (effectivement nécessaire pour ne pas être dépendant et éviter les risques d’attrition de clientèle), les congés peuvent se gérer. Et voilà le verbe le plus important ! Gestion de trésorerie, gestion du temps, gestion de la communication, …
    Quant aux frais de déplacement, je vous invite à les impacter à vos clients sans les insérer dans vos factures de production (une note, une fiche ou facture de frais), ainsi ils ne rentrent pas dans votre CA (donc pas d’urssaf et ils n’augmentent pas votre CA pour les seuils d’une autoentreprise).
    Et pour finir, pour tous ceux qui souhaitent se lancer à temps plein, n’oubliez pas que seul, vos compétences professionnelles ne suffiront pas, il vous faudra apprendre d’autres aspects de l’entreprise (gestion administrative, comptable, recouvrement, prospection, plan d’action commercial, communication, veille sir votre activité et les évolutions, veille sur l’évolution de la réglementation…et j’en passe.
    Ces dernières lignes vont peut-être freiner certains dans leur projet de se lancer…donc je finis par du positif…c’est trop KIFFANT d’être libre, autonome et donc indépendant

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  4. Bonjour
    Je suis dans ma 2eme année et je ne regrette rien simplement je trouve injuste de payer la CFE alors que je fais que du domicile et ma société c’est mon adresse postale j’ai pas de bureau , mais ils ne veulent rien entendre au impot pfff

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    1. Idem, je paie déjà les taxes foncières de mon domicile et je paie cette taxe une 2e fois sur le petit bureau que j’utilise dans mon domicile…
      Complètement injustifié !

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  5. Je suis auto entrepreneur depuis 2020
    Et mon client m’a informé que je ne peux pas avoir un seul client
    Car cela peut être considéré comme travail dissimulé
    De ce fait j’ai un second client
    Pouvez vous me confirmer cette loi .
    Merci
    (L’URSSAF n’a pas su me dire)

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  6. En cas d’arrêt maladie, on touche bien un minimum basé sur son chiffre d’affaires de la part de la sécurité sociale, il y a par contre des jours de carences plus important qu’en tant que salarié.

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  7. Je suis auto entrepreneur depuis mars dans la restauration, je suis aussi salarié en contrats à la journée ; hors mis le fait que nous ne cotisons que très peu pour la retraite et qu’elle sera ridicule, et qu’il faut mettre plus sur chaque facture de côté que les 22,5 d’ursaff même si je ne suis que dans ma première année (50 pourcent exonère sur mon ursaff)certains de mes collègues mettent jusqu’à 50 pourcent voir plus de côté par facture que les 22,5 d’ursaff pour la retraite ect…..il ne reste pas grand chose sachant que dans mon cas je risque payé plus d’impôts que juste la cfe,effectivement en tant que salarié et auto entrepreneur je risque de payer hors le prélèvement à la source un supplément d’impôt ayant l’auto entreprenariat et le salariat ….?mieux vaut être prévenue ou prevenir que guérir même si l’auto entreprise permet de jolies salaires en saison en restauration mieux vos mettre de côté aux maximums et voir plus la retraite que les vacances même si elles ne sont pas interdites à certaines périodes de l’année, mais je reste satisfait de mon statut et même très satisfait.

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