Les Etats-Unis ont un plan de secours pour survivre en cas d’apocalypse nucléaire

En 1979, Carter créait l'Agence Fédérale de Gestion des Urgences (FEMA). Cette agence, qui existe, toujours se charge de la sécurité nationale. Au départ, elle avait été créée pour prévoir la fin du monde.

Sauver le monde d’une guerre nucléaire en dénichant des plans d’état secrètement gardés… Ce pourrait être le scenario d’un film catastrophe dans lequel la fin du monde est proche. Bien sûr, il opposerait deux grandes puissances mondiales, comme les Etats-Unis ou la Russie par exemple…

Si cela pourrait parfaitement coller à une superproduction américaine, dans les faits, ce plan existe. Depuis que la CIA a déclassifié certains fichiers, on peut découvrir que Jimmy Carter, président des Etats Unis de 1977 à 1981, avait bien échafaudé un plan de sauvetage… Les cataclysmes des films catastrophes attirent les foules, mais la solution nucléaire a toujours inquiété les plus grands chefs d’état.

La situation en 1977 aux Etats Unis

Lors de l’élection de Carter en 1977, le pays est en pleine Guerre Froide avec l’URSS, qui place, entre autres, la course à l’armement nucléaire en tête des nombreux conflits de cette époque. Carter pensait probablement que cette guerre pourrait déboucher sur des attaques nucléaires et donc sur une véritable apocalypse !

Carter est entouré d’une équipe menée par Ray Derby, qui restera d’ailleurs aux côtés de Ronald Reagan, comme on peut le découvrir dans le livre The Brink: President Reagan and the Nuclear War Scare of 1983. Ray Derby serait donc l’un des concepteurs de la directive présidentielle 58 dont le premier point indique « Survivre à une attaque nucléaire ». A l’époque, l’avance de l’URSS sur les Etats-Unis en termes de nucléaire a probablement encouragé Carter à imaginer ce plan.

Le plan de Carter et Derby

Les plans d’urgence existaient déjà mais ils n’avaient jamais été testés. A l’époque, les agences chargées des évacuations et plans de secours n’avaient même pas pensé à protéger les documents inhérents à ce « secret diplomatique », explique le site internet Fredzone.org. Pour Derby, l’inexistence de plan de secours était dû à la négligence des précédents dirigeants. Selon lui, ils avaient préféré faire la course aux armes, plutôt que protéger les institutions et les civils américains.

Cependant, plusieurs sites étaient déjà aménagés pour survivre à une attaque nucléaire : Mount Weather, situé quelque part en Virginie, un autre près de Martinsburg (Virginie Occidentale) et le dernier à Hagerstown (Maryland). Ces centres soulevaient un grave problème de logistique.

Trois plans différents.
Trois plans différents. Crédit photo : Shutterstock / Ensuper

L’armée ne possédait pas assez d’engins pour transporter les fonctionnaires sur les centres dédiés.  Du côté de la communication entre les différents lieux, c’était apparemment compliqué aussi. Pour tenter de remédier à tout cela et protéger le pays, Carter crée en 1979 la FEMA (Agence Fédérale de Gestion des Urgences). Cette agence existe toujours et gère les crises de sécurité nationale, comme ce fût le cas en 2001 lors des attentats du 11 septembre.

Trois axes pour le plan

  • Décentraliser le pouvoir pour parer à toute éventualité en cas d’attaque. Tous les représentants du gouvernement ne devaient jamais être au même endroit au même moment.
  • Créer cinq groupes de 50 personnes capables de protéger le Président en toutes circonstances, mais également de se rendre rapidement sur plusieurs sites tenus secrets.
  • Pouvoir identifier un nouveau chef des armées très rapidement, opérationnel en cas d’attaque contre le Président, et lui conférer les trois fonctions présidentielles immédiatement.

Même si les grands principes de Carter existent toujours, les termes et manière d’agir sont probablement devenus obsolètes. Mais cela nous apprend tout de même que la Guerre Froide qui a terrorisé les présidents américains en son temps a fait réfléchir certains à des moyens de protection… Et ils sont finalement toujours d’actualité !

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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