Mais au fait, qui à inventé le poisson d’avril ?

Changer la date du Nouvel An, ça a l’air anodin. Sauf quand ça déclenche 500 ans de farces… et quelques traumatismes de maîtresses de CP.

Quand j’étais enfant, la maîtresse se retrouvait avec 23 poissons scotchés dans le dos à la fin de la journée. Des poissons découpés de travers, coloriés à la va-vite, parfois même trempés dans la colle, et pourtant, elle faisait mine de ne rien voir. Chaque 1ᵉʳ avril, c’était notre rituel à nous, les petits farceurs du primaire. Mais, ce que j’ignorais à l’époque, c’est que cette tradition remontait à… un roi français et un problème de calendrier. Oui, vous avez bien lu : Charles IX, en 1564, a chamboulé le Nouvel An et, sans le vouloir, a lancé une mode qui fait encore rire aujourd’hui. Il a inventé le fameux Poisson d’Avril ! De quoi réhabiliter toutes les blagues un peu nulles qu’on ressort chaque année. Décryptage de cette drôle de journée, pendant laquelle nous sommes tous sur nos gardes !

De la blague au calendrier : un roi, des étrennes et une réforme mal digérée

C’est donc au XVIe siècle que tout aurait commencé. À cette époque, on célébrait le Nouvel An autour du 1ᵉʳ avril, dans une ambiance joyeuse et pleine de petits cadeaux. Mais, voilà que Charles IX, soucieux de remettre un peu d’ordre, décide en 1564 que l’année commencera désormais le 1ᵉʳ janvier. Une décision royale, imposée par l’édit de Roussillon… mais pas forcément bien reçue par tout le monde. Résultat ? Une partie de la population continue de fêter le changement d’année en avril, ce qui les rend vite la cible de blagues et de fausses étrennes. Petit à petit, l’habitude de plaisanter autour du 1ᵉʳ avril s’installe. C’est pour se moquer de ceux qui ont conservé le Nouvel An le 1ᵉʳ Avril, que l’on conserve cette étrange tradition. Et, au fil du temps, ces plaisanteries évoluent vers des canulars plus légers… jusqu’à devenir notre fameux poisson d’avril.

Des enfants ont collé un poisson d'avril sur le dos de leur père.
Savez-vous pourquoi et à quand remonte le poisson d’avril ? Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Mais, pourquoi un poisson, au juste ? Et, pas un lapin, une chaussure ou une cloche ?

C’est LA question. Pourquoi coller un poisson dans le dos des gens ? Plusieurs théories s’affrontent, chacune plus farfelue (et donc crédible) que l’autre. La plus logique serait celle du carême : en avril, on ne mange pas de viande, mais du poisson. D’autres évoquent le fait que le poisson symbolise la naïveté, une proie facile à attraper, un peu comme celui qui tombe dans le panneau d’un bon canular. Enfin, certains voient dans le Poisson une référence astrologique, car le mois d’avril suit le signe des Poissons. Et, puis, la cloche et le lapin, c’est déjà pris pour Pâques. Peu importe, finalement : le poisson en papier est resté. Il se glisse dans le dos d’un camarade, d’un collègue ou d’un professeur, dans un rire complice ou un “poisson d’avril !” crié trop fort. Même les médias et les marques s’y mettent en publiant des infos bidons le temps d’une journée. Certains y croient, d’autres rient… mais personne n’y échappe totalement.

Une blague bien française… mais qui fait le tour du monde à sa manière

Si la tradition du poisson en papier reste typiquement française (et italienne), le 1ᵉʳ avril est une fête de la blague dans de nombreux pays. En Écosse, on la célèbre pendant deux jours : le second étant dédié aux queues d’animaux accrochées dans le dos. Charmant. Aux Pays-Bas, on jette des harengs sur les gens en criant « hareng fou » (beurk). En Irlande, une vieille lettre farceuse circule de main en main, avec la mention « envoyez cet idiot à quelqu’un d’autre ». Et, même dans l’Antiquité, les Grecs célébraient Momos, dieu du rire, tandis que les Romains organisaient les « Hilaria » où l’on se moquait librement… même des puissants.

Un enfant dessine un poisson d'avril.
Je pense que quelqu’un va se retrouver rapidement avec un poisson d’avril collé dans le dos ! Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Comme quoi, rire des autres et de soi-même, c’est un peu universel. Et chez vous, le poisson d’Avril, cela se passe comment ? Moi, je ne réponds à aucun e-mail ce jour-là, de peur de passer pour le « dindon de la farce » 😊 ! Vous avez une anecdote ou une remarque ? Dites-nous tout ! Nous serions ravis de connaître vos meilleures farces.  Et si vous avez repéré une coquille, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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