Masques : 4 idées reçues et Fake News relayées par les anti-masques

Les anti-masques se multiplient en Europe... Le problème étant qu'ils véhiculent de fausses informations quant aux pseudos dangers liés au port du masques. Et engraine l'incompréhension ou la violence des plus crédules !

Aujourd’hui dans tous les pays du monde, deux conceptions s’opposent ! Les pro-masques et les anti-masques. Même si, finalement, nous n’avons d’autres choix que de le porter là où cela est devenu obligatoire, certains s’insurgent. Et pour étayer leur position, ces anti-masques avancent des arguments que la communauté scientifique réfute.

Pourtant, ils parviennent à semer le doute dans l’esprit de certains indécis, faisant prendre le risque de voir cette seconde vague arriver ! Des scientifiques sont obligés de « démonter » ces théories fumistes pour préserver la santé de tous… Alors ultracrepidarianistes ou pas ? A votre avis ?

Le manque d’oxygène et le trop de CO2

C’est probablement la fausse idée la plus répandue… Certes, ce n’est pas évident de respirer avec un masque mais cela ne provoque pas d’hypoxie ! Sur certains réseaux sociaux, on peut lire que les masques peuvent tuer ! Le masque n’étant pas un circuit clos, il ne peut pas provoquer d’étouffement, l’air passe parfaitement autour et même au travers du masque.

Il est à priori fait pour ça ! Seule une sensation d’inconfort peut résulter du port du masque mais elle n’est que psychologique. L’idée d’inhaler trop de CO2 est fausse, elle-aussi ! Toujours pour la même raison, le masque laisse passer l’air et vous respirez bien de l’oxygène et non du CO2.

Le masque est un nid à microbes

Pour qu’un masque moisisse, il faudrait le laisser plusieurs heures dans un pièce humide ou envahie de moisissures. Selon Françoise Dromer, responsable de l’unité de Mycologie moléculaire et du Centre national de référence des Mycoses invasives et des antifongiques de l’Institut Pasteur, dans les conditions normales d’utilisation, aucun risque d’infection fongique. Rappelons qu’un masque jetable doit être changé toutes les quatre heures !

Le virus passe au travers

Pour avancer cette théorie, les anti-masques s’appuient sur les mailles des masques qui seraient plus grande que la taille du virus. Or d’après le Dr Julian Leibowitz, professeur en immunologie microbienne de la Texas A&M University, ce sont les gouttelettes qui contiennent le virus.

Et les mailles serrées des masques même jetables permettent de faire barrière au virus. Il convient de préciser que le masque n’est pas une passoire mais un filtre avec des principes actifs comme l’effet d’inertie ou la capture électrostatique. Selon les normes du ministère de la Santé, les masques grand public doivent filtrer au moins 70% des particules et, peu importe leurs tailles ! En revanche, le porter au-dessous du nez ne sert à rien mais ce n’est pas la faute du masque !

Il est contraire à la loi « antiburqa »

Cette affirmation n’est pas fondée non plus. La loi stipule que la dissimulation du visage dans l’espace public est interdite. Sauf, que cette loi « ne s’applique pas si la tenue est prescrite ou autorisée par des dispositions législatives ou réglementaires » ou pour « raisons de santé ».

Si l’on veut vraiment parvenir à contenir cette épidémie, peut-être faudrait-il arrêter de lancer de fausses rumeurs… N’est pas médecin qui veut !

Photo de couverture De Miljan Zivkovic / Shutterstock
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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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