En ce moment, il est un petit morceau de papier qui agite la toile et les médias. Ce petit bout de papier, nous sommes des millions à l’utiliser chaque jour, et il nous permet de faire quelques économies, et de lutter contre l’inflation. Lui, c’est le « Ticket-Restaurant » qui permet de déjeuner ou de dîner au restaurant donc, et de payer avec parmi les 190 000 établissements qui l’acceptent. Mais, ce ticket-restaurant autorise aussi d’acheter en boulangerie, et surtout en supermarché pour payer des achats alimentaires. Avec lui, nous venons d’assister à l’un des plus rapides rétropédalages du gouvernement en place. Mais, là, en moins de 24 heures, nous avons eu tout, et son contraire. Bon alors, on peut payer les nouilles avec le ticket-restaurant ou pas ? Décryptage !
Round 1 : limitation des achats alimentaires
En début de semaine, le gouvernement annonce qu’à partir du mois de janvier 2024, il ne sera plus possible de payer ses courses alimentaires avec le Ticket-Restaurant. Comme son nom l’indique, ce moyen de paiement devrait être réservé aux enseignes de restauration. Or, depuis quelques années, il était possible de payer ses achats en supermarché avec ces tickets restaurants. Le gouvernement indique donc qu’il en sera terminé l’année prochaine. Par exemple, vous ne pourrez plus acheter votre raclette pour le weekend ou votre gâteau d’anniversaire en le payant avec vos titres ! Scandale chez les utilisateurs qui s’insurgent sur le fait que cette aide est importante pour lutter contre l’inflation. Les associations montent au créneau, le gouvernement gamberge et nous voilà au round 2, 24 heures plus tard.
Round 2 : on annule la décision de la veille
Ce matin, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, annonce que finalement, les achats alimentaires resteront possibles toute l’année 2024 avec ces tickets restaurants. Quelques heures plus tard, c’est Olivier Véran, porte-parole du gouvernement qui vient confirmer que c’est un moyen de lutter contre l’inflation. Bruno Lemaire, ministre de l’Économie, lui, entend même pérenniser cette possibilité ! Étrange revirement éclair de situation, non ? Les consommateurs peuvent donc se rassurer, ils pourront continuer d’utiliser les tickets restaurants pour toutes leurs courses alimentaires.
Les tickets-restaurant pourront toujours être utilisés pour les courses alimentaires en 2024, annonce la ministre Olivia Grégoirehttps://t.co/Mcw3PSEaE0
— franceinfo (@franceinfo) November 14, 2023
Ce sont désormais les restaurateurs qui s’inquiètent de ce revirement, car ils auraient sans doute préféré que ces tickets se destinent réellement à payer un repas au restaurant ! Ne crions pas victoire trop tôt, la pérennisation de ces avantages devra être votée par les députés à l’Assemblée nationale. Peu d’inquiétude cependant, si cette loi n’était pas votée, nul doute que la Première Ministre dégainerait un nouveau 49.3, pour la 18ᵉ fois depuis sa nomination. Un record absolu !
Mais, au fait, d’où viennent les tickets restaurants ?
Certains pensent l’avoir toujours connu, quand d’autres se disent que c’est peu ancien. Saviez-vous que la première forme de ticket-restaurant a vu le jour en 1957 par la société « Crédit Repas », puis, qu’en 1962, les premiers « Chèque-Restaurant » voyaient le jour ? L’invention du « Ticket-Restaurant » que l’on connaît actuellement est l’œuvre de Jacques Borel en 1962. Aujourd’hui, le Ticket-Restaurant permet de payer des achats alimentaires avec, finalement, une participation financière de l’employeur.
En effet, « le titre-restaurant est en partie financé par l’employeur, qui doit obligatoirement prendre à sa charge de 50 à 60 % de sa valeur. Il reste de 40 à 50 % de la valeur du ticket à la charge du salarié », selon le site Service Public. Concrètement, un ticket restaurant de 10 € vous coûte en moyenne 5 €, mais vous permet de faire 10 € d’achat. Que pensez-vous de ce revirement ? Êtes-vous plutôt pour ou plutôt contre ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire.