L’année dernière, cette information n’a pas pu vous échapper : tout l’hiver, nous avons tenté de vous donner des bons plans pour payer moins cher vos pellets de bois. Alors que la tonne se vendait autour de 400 € en 2021, elle a pu grimper jusqu’à 1 000 € à l’hiver 2022. Certains utilisateurs se sont retrouvés dans l’incapacité de les acheter et ont dû repasser à l’électricité ou au gaz. Cette envolée des prix a suscité une interrogation à l’Assemblée nationale. Deux députés, Louise Morel et Laurent Croizier, viennent de déposer un rapport parlementaire indiquant les causes de cette flambée des prix. Nous avons évoqué l’augmentation des matières premières et de l’énergie, le conflit en Ukraine, etc. Et si, en réalité, cette flambée des prix n’était que spéculation ? Décryptage.
Une hausse jamais connue auparavant !
Les pellets de bois sont des combustibles, soumis à la loi du marché, comme tout produit commercialisé. Cependant, ces pellets de bois ne sont pas « nés de la dernière pluie », ils existent en France depuis 1983 ! Trente ans après leur apparition, ils ont connu une flambée des prix sans précédent. Ceci a amené les deux députés à se poser la question d’une augmentation des prix liée à différents facteurs économiques extérieurs, mais ils se demandent aussi si cette augmentation n’aurait pas profité à certains. La guerre en Ukraine a-t-elle eu bon dos ? Les fabricants et vendeurs de pellets auraient-ils été ce que l’on appelle des « profiteurs de guerre » ? Nous ne sommes pas juges, mais certains pensent que cette augmentation n’a pas été un cauchemar pour tout le monde !
Alors spéculation, forte demande ou problèmes d’approvisionnement ?
Le rapport des députés conclut que la hausse des prix est due à plusieurs facteurs. Cette hausse, comme toute hausse constatée, est en partie due à la hausse des prix des énergies fossiles, mais également à l’angoisse ressentie par les utilisateurs quand la guerre s’est déclenchée entre la Russie et l’Ukraine. La Russie a coupé les gazoducs et la France, dépendante, s’est demandé comment réagir. D’ailleurs, il a été constaté que la ruée sur les pellets a débuté en France, au mois de mars, soit quelques jours seulement après l’invasion de la Russie. De plus, la crise sanitaire mondiale a entraîné des problèmes d’approvisionnement en matières premières pour les fabricants. Ce qui a contribué à la raréfaction du produit sur le marché et accentué la hausse des prix.
Cependant, les députés demandent aussi au gouvernement de considérer les pellets de bois comme élément intégral du mix énergétique. Rappelons que le mix énergétique est la combinaison des différentes sources d’énergie utilisées pour répondre aux besoins énergétiques du pays. Il s’agit de la répartition des différentes sources primaires d’énergie telles que le pétrole, le gaz naturel, le charbon, le nucléaire, les énergies renouvelables (éolienne, solaire, hydraulique, biomasse). Ainsi, les députés expriment leur volonté de voir le bois entrer dans ce mix énergétique.
Qu’en sera-t-il cette année 2023 ?
La crise des granulés de bois a révélé la nécessité d’un encadrement plus strict du marché et d’une coopération entre les acteurs du secteur pour assurer la stabilité des prix et éviter les pénuries. Dans notre dernier article consacré aux prix des pellets de bois en juillet, vous avez pu constater que les prix commençaient à retrouver un niveau quasiment normal, bien que plus cher qu’en 2021. Si l’on compare au prix le plus haut, soit environ 15 € le sac de 15 kg, le prix aujourd’hui se situe aux alentours de 7 €, soit une baisse de 50 %… En revanche, rien ne dit que ces prix resteront stables cet hiver ! S’ils flambent de nouveau pour retrouver des prix astronomiques, peut-être que l’hypothèse de spéculation évoquée par les députés aura été la bonne hypothèse ?
Pellet trop cher.
Nous avons chauffé au gaz l’hiver dernier.
A notre grand regret, nous avons investi dans un poêle à pellets , quelle grosse erreur.