Que vous soyez abonné chez Free ou chez un autre opérateur, vous avez forcément entendu parler de piratage hors norme, qui touche plus de 5 millions de personnes en France. C’est simple, les hackers ont tout volé : noms, prénoms, adresses e-mail et postales, numéros de téléphone, identifiants abonnés, IBAN, ainsi que des données contractuelles (offre souscrite, date de souscription, etc.). Un véritable trésor désormais entre les mains de cybercriminels, qui vont forcément trouver le moyen d’acheter vos données à ceux qui les ont volées ! Certains avancent le fait qu’on ne peut pas faire grand-chose d’un IBAN volé, car il faut l’autorisation de prélèvement signée par le titulaire. C’est un fait, mais c’est surtout en théorie, puisqu’en pratique, un IBAN volé peut aisément être utilisé, nous explique Maxime, ancien conseiller bancaire à la Banque Populaire. Mais, alors, que peut-on faire d’un IBAN volé et comment se protéger ? Je vous explique tout immédiatement.
Que peut-on faire avec un IBAN volé ?
Contrairement aux idées reçues, l’IBAN n’est pas qu’un simple numéro sans risque. Lorsqu’il est entre les mains de personnes malintentionnées, cet identifiant bancaire peut devenir un outil puissant pour mettre en place des prélèvements frauduleux. Et, le risque principal étant celui d’être prélevé sans autorisation. En théorie, comme je vous le disais, c’est impossible, mais le problème vient des prestataires ou des plateformes qui ne vérifient pas systématiquement l’identité du titulaire pour valider le prélèvement automatique. J’ai pu, par exemple, mettre en place un prélèvement automatique à la place de mon fils, sans vérification ! Impensable et pourtant véridique !
Quels sont les risques dans le cas du piratage de Free ?
Eh bien, c’est très simple. Imaginons que le hacker a identifié un site qui ne vérifie pas par l’identité, sans authentification et sans validation par SMS ou sans validation via l’application bancaire. C’est alors la porte ouverte à tous les prélèvements ! Dans un premier temps, le pirate va effectuer des prélèvements de quelques euros (de 1 € à 10 €) pour ne pas éveiller les soupçons. En réalité, qui regarde chaque jour ses comptes bancaires, et même si c’est le cas, vous arrêtez-vous sur un débit d’un euro, qui peut être un parking, par exemple ? De plus, le libellé sera, sans aucun doute, une falsification d’une entreprise ayant pignon sur rue ! Vous retrouverez entre autres « service de presse », « promotion », « parking », « abonnement ». Si j’ai un conseil à vous donner : surveillez quotidiennement vos comptes bancaires, si vous ne souhaitez pas changer d’IBAN. Les pirates pourront agir dans quelques mois, quand vous aurez oublié ce piratage. Ils ne sont pas pressés, eux !
Comment réagir en cas de prélèvement frauduleux ?
La bonne nouvelle est que ces prélèvements sont généralement faciles à arrêter. En effet, une simple opposition auprès de votre banque suffit pour bloquer le débit indésirable. Si vous constatez un prélèvement que vous n’avez pas autorisé, il est essentiel de réagir rapidement en consultant votre conseiller bancaire ou en accédant à votre espace personnel en ligne pour mettre fin à l’opération frauduleuse. De plus, la législation européenne prévoit un délai de 13 mois pour contester un prélèvement non autorisé provenant de l’Union européenne, de l’Islande, de la Norvège ou du Liechtenstein. Ce délai est réduit à 70 jours pour les transactions internationales hors de cette zone. Ces conseils vous ont-ils été utiles ? Avez-vous été vous aussi victimes de ce piratage monumental ? Donnez-nous votre avis ou partagez avec nous votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .